impression?
Modérateur : Marc
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impression?
la réforme LMD est passée par là pour les étude d'infirmier.
avec plusieurs collègues, il nous semble que les étudiants IADE ne sont pas dans la rigueur que l'on nous a imposé il n'y a pas si longtemps.
on a aussi la sensation que les fondamentaux de l'anesthésie ne sont plus là.
est ce que vous mesurez cela dans vos hôpitaux? en tant que professionnels de terrain et en dehors du concept de tutorat, constatez vous celà?
le recrutement au concours a t il changé?
avec plusieurs collègues, il nous semble que les étudiants IADE ne sont pas dans la rigueur que l'on nous a imposé il n'y a pas si longtemps.
on a aussi la sensation que les fondamentaux de l'anesthésie ne sont plus là.
est ce que vous mesurez cela dans vos hôpitaux? en tant que professionnels de terrain et en dehors du concept de tutorat, constatez vous celà?
le recrutement au concours a t il changé?
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Re: impression?
personnellement, je n'ai pas eu cette sensation avec les quelques EIA croisés au cours des derniers mois!
Je ne pense pas que le concours d'admission soit plus facile qu'avant, surtout quand on considère que le nombre de prise en charge au titre de la formation professionnelle a diminué comme peau de chagrin. La sélection est donc de ce fait augmentée.
De plus, les questions au concours d'entrée ne préjugent nullement du fait d'être un bon ou moins bon professionnel.
La rigueur est une conception personnelle qui dépend de ton vécu professionnel et de ta conception propre des soins. Nous savons tous que le plus difficile à appréhender pour la bleuzaille est qu'il existe autant de manière de faire de l'anesthésie que de gens pour la pratiquer. Sans compter qu'un EIA est en grande partie ce qu'on fait de lui ou plutôt ce qu'on lui laisse réfléchir, décider et pratiquer.
Le niveau d'un EIA est souvent le reflet de son stage précédent...s'il a passé son temps à ne pouvoir approcher le patient parce qu'il risquait de ne pas savoir ventiler ou de casser une dent, ou qu'on les abandonne à eux même ou qu'on est toujours sur leur dos...
C'est vrai certain(e)s sont plus dégourdi(e)s que d'autres, percutent plus vite, sont même des fois carrément impressionant(e)s...mais d'autres ont besoin de plus d'attention, d'explications, d'accompagnements, de psychologie afin qu'ils prennent petit à petit confiance en eux et donc leurs marques.
Il ne faut pas oublier que tous les EIA n'ont pas forcément travailler en réa, sspi ou urgences auparavant, et que dans ce cas il y a des manques à combler au niveau automatismes ou prises en charge!
Pas simple tout ça...mais c'est en même temps ce qui fait que c'est vraiment intéressant!
Car on peut être le meilleur des professionnels et ne pas être capable de faire passer le message afin qu'il soit compris et enregistré par l'EIA.
Toute la difficulté réside dans l'adaptation....et puis si on y arrive pas ou que tout simplement ça ne passe pas (ça peut arriver), il y a toujours des collègues qui seront dans de meilleures dispositions que nous...
Quoi qu'il en soit ces petits EIA vont se rarifier avec le temps, en tout cas sur l'AP-HP, les trois prochaines promotions seront 3 fois moins importantes que par le passé...
Les choyer, nous devons et puis libre à nous de les aider à bien faire les liens entre théorie et pratique, à combler certain(s) manque(s).....
Je ne pense pas que le concours d'admission soit plus facile qu'avant, surtout quand on considère que le nombre de prise en charge au titre de la formation professionnelle a diminué comme peau de chagrin. La sélection est donc de ce fait augmentée.
De plus, les questions au concours d'entrée ne préjugent nullement du fait d'être un bon ou moins bon professionnel.
La rigueur est une conception personnelle qui dépend de ton vécu professionnel et de ta conception propre des soins. Nous savons tous que le plus difficile à appréhender pour la bleuzaille est qu'il existe autant de manière de faire de l'anesthésie que de gens pour la pratiquer. Sans compter qu'un EIA est en grande partie ce qu'on fait de lui ou plutôt ce qu'on lui laisse réfléchir, décider et pratiquer.
Le niveau d'un EIA est souvent le reflet de son stage précédent...s'il a passé son temps à ne pouvoir approcher le patient parce qu'il risquait de ne pas savoir ventiler ou de casser une dent, ou qu'on les abandonne à eux même ou qu'on est toujours sur leur dos...
C'est vrai certain(e)s sont plus dégourdi(e)s que d'autres, percutent plus vite, sont même des fois carrément impressionant(e)s...mais d'autres ont besoin de plus d'attention, d'explications, d'accompagnements, de psychologie afin qu'ils prennent petit à petit confiance en eux et donc leurs marques.
Il ne faut pas oublier que tous les EIA n'ont pas forcément travailler en réa, sspi ou urgences auparavant, et que dans ce cas il y a des manques à combler au niveau automatismes ou prises en charge!
Pas simple tout ça...mais c'est en même temps ce qui fait que c'est vraiment intéressant!
Car on peut être le meilleur des professionnels et ne pas être capable de faire passer le message afin qu'il soit compris et enregistré par l'EIA.
Toute la difficulté réside dans l'adaptation....et puis si on y arrive pas ou que tout simplement ça ne passe pas (ça peut arriver), il y a toujours des collègues qui seront dans de meilleures dispositions que nous...
Quoi qu'il en soit ces petits EIA vont se rarifier avec le temps, en tout cas sur l'AP-HP, les trois prochaines promotions seront 3 fois moins importantes que par le passé...

Les choyer, nous devons et puis libre à nous de les aider à bien faire les liens entre théorie et pratique, à combler certain(s) manque(s).....

Modifié en dernier par baf5507 le 26 sept. 2011, 20:02, modifié 2 fois.
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Re: impression?
Pas encore puisque les premiers diplomés sortiront en 2012.fabrice a écrit :la réforme LMD est passée par là pour les étude d'infirmier.
Pour l'instant les EIA sur le marché sont du programme de 93.
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Re: impression?
Vous en croisez combien d'EIA pour vous faire cette opinion ?fabrice a écrit :la réforme LMD est passée par là pour les étude d'infirmier.
avec plusieurs collègues, il nous semble que les étudiants IADE ne sont pas dans la rigueur que l'on nous a imposé il n'y a pas si longtemps.
on a aussi la sensation que les fondamentaux de l'anesthésie ne sont plus là.
est ce que vous mesurez cela dans vos hôpitaux? en tant que professionnels de terrain et en dehors du concept de tutorat, constatez vous celà?
le recrutement au concours a t il changé?
Est ce particulier à une école ou plusieurs écoles confondues ?
Comme dit après, est ce que l'EIA ne reflète pas un peu l'encadrement qu'on lui propose ?
Le raccourci avec le concours est facile quand on connait la valeur d'un concours !!
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Re: impression?
Pour répondre au sujet sur le concours:
A amiens l'année dernière, seulement 8 reçus pour 20 places à l'école. Les autres candidats admis à l'oral n'ont pas été à la hauteur.
Certains sur ce forum s'étaient d'ailleurs indignés que les jurys n'avaient pas rattrapé certains pour pouvoir remplir l'école.
Perso je préfère avoir 8 futurs bons professionnels que d'en avoir 20 que tu dois traîner comme des boulets jusqu'au DE. En te posant la question si tu te laisserais endormir par eux en toute confiance.
A amiens l'année dernière, seulement 8 reçus pour 20 places à l'école. Les autres candidats admis à l'oral n'ont pas été à la hauteur.
Certains sur ce forum s'étaient d'ailleurs indignés que les jurys n'avaient pas rattrapé certains pour pouvoir remplir l'école.
Perso je préfère avoir 8 futurs bons professionnels que d'en avoir 20 que tu dois traîner comme des boulets jusqu'au DE. En te posant la question si tu te laisserais endormir par eux en toute confiance.
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Re: impression?
Quand j'étais "petit" les IDE me disaient qu'avant elles étaient mieux formées que moi. Puis j'ai eu mon D.E.
Et là, je me suis dit qu'avec le nouveau cursus IDE (plus d'écrit au D.E.) ; le niveau était devenu catastrophique.
J'ai voulu devenir IADE et on m'a dit qu'avant les IADE étaient plus forts ; notamment les ISAR. Et puis je suis devenu IADE.
Aujourd'hui, j'ai parfois l'impression d'être devenu un vieux c... quand je vois le nivaux catastrophique des IDE et je me sens comme les premiéres IDE de mon histoire (qui sont surement morte depuis).
Quelque soit le milieu, on a toujours l'impression que les "fondamentaux se perdent".
Mais rappelons nous que nous avons été (presque) comme eux.
Quant aux données objectives, pour ce qui est de l'AP-HP, vu la difficulté pour entrer à l'école désormais et le peu de nombre de places, la sélection va être sévere.
De plus, à l'AP-HP, on passe d'une promo de 90 en amphi (dont les 2 derniers rangs qui pioncent) à une promo de 20.
A 20, on étudie forçement mieux qu'à 90 et on a une plus grande proximité pédagogique avec les foramteurs.
Donc à mon avis : non. Le niveau ne baisse pas. Notre vue, oui.
Et là, je me suis dit qu'avec le nouveau cursus IDE (plus d'écrit au D.E.) ; le niveau était devenu catastrophique.
J'ai voulu devenir IADE et on m'a dit qu'avant les IADE étaient plus forts ; notamment les ISAR. Et puis je suis devenu IADE.
Aujourd'hui, j'ai parfois l'impression d'être devenu un vieux c... quand je vois le nivaux catastrophique des IDE et je me sens comme les premiéres IDE de mon histoire (qui sont surement morte depuis).
Quelque soit le milieu, on a toujours l'impression que les "fondamentaux se perdent".
Mais rappelons nous que nous avons été (presque) comme eux.
Quant aux données objectives, pour ce qui est de l'AP-HP, vu la difficulté pour entrer à l'école désormais et le peu de nombre de places, la sélection va être sévere.
De plus, à l'AP-HP, on passe d'une promo de 90 en amphi (dont les 2 derniers rangs qui pioncent) à une promo de 20.
A 20, on étudie forçement mieux qu'à 90 et on a une plus grande proximité pédagogique avec les foramteurs.
Donc à mon avis : non. Le niveau ne baisse pas. Notre vue, oui.
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Re: impression?
notre mémoire baisse aussi cousteau était commandant pas capitaine.lol
sur mon post je voulais juste partager mes réflexions sur les étudiants que nous encadrons dans mon petit ch, alors certes on a une mauvaise vue ou on ne sait pas former...
je sais que le syst LMD n'est pas encore installé pour la formation iade, mais justement cette question allait dans le sens ou nous sommes inquiet du côté universitaire de la réforme lorsqu'elle va passer chez nous, lorsque l'on voit les ravages pratique qu'elle opère chez les ide.
je ne veux pas généraliser mais nous avons plus régulièrement des etudiants qui semblent loin des priorités de prise en charge, je souhaitais donc avoir plusieurs opinions.
j'apprends par ex la sévérité des concours cette année, merci pour ces infos mais cela ne peut il pas être interprêté comme une baisse du niveau?
sur mon post je voulais juste partager mes réflexions sur les étudiants que nous encadrons dans mon petit ch, alors certes on a une mauvaise vue ou on ne sait pas former...
je sais que le syst LMD n'est pas encore installé pour la formation iade, mais justement cette question allait dans le sens ou nous sommes inquiet du côté universitaire de la réforme lorsqu'elle va passer chez nous, lorsque l'on voit les ravages pratique qu'elle opère chez les ide.
je ne veux pas généraliser mais nous avons plus régulièrement des etudiants qui semblent loin des priorités de prise en charge, je souhaitais donc avoir plusieurs opinions.
j'apprends par ex la sévérité des concours cette année, merci pour ces infos mais cela ne peut il pas être interprêté comme une baisse du niveau?
- Stinger
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Re: impression?
Comment peut on dire que la réforme LMD chez les IDEs fait des ravages alors que la première promo version "LMD" ne sortira qu'en 2012 ?? A moins que vous ayez encadré des EI ces derniers mois ??fabrice a écrit : je sais que le syst LMD n'est pas encore installé pour la formation iade, mais justement cette question allait dans le sens ou nous sommes inquiet du côté universitaire de la réforme lorsqu'elle va passer chez nous, lorsque l'on voit les ravages pratique qu'elle opère chez les ide.
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Re: impression?
pour pouvoir juger de la "sévérité" du concours il suffit de comparer...
il y a sur ce forum une partie "annales du concours" comparez les questions posées en 2011 et celle posées entre 2000 et 2006, semblent-t-elles plus "simple" aujourd'hui? je ne pense pas.
cependant la comparaison restera très subjective d'un lecteur à un autre.
il y a sur ce forum une partie "annales du concours" comparez les questions posées en 2011 et celle posées entre 2000 et 2006, semblent-t-elles plus "simple" aujourd'hui? je ne pense pas.
cependant la comparaison restera très subjective d'un lecteur à un autre.
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Re: impression?
Le "niveau" des étudiants est avant tout dépendant d'eux même, de l'implication dont ils font preuve et du "travail" (recherche, ouverture de divers ouvrages et autres lectures en tout genre) qu'ils réalisent en complément de l'apport théorique des IFSI ou des écoles régionales d'infirmiers anesthésistes. Je ne me prononcerai pas sur les EIA car nous n'en accueillons que de manière exceptionelle dans notre CH, mais pour participer au suivi, à l'encadrement et parfois à l'enseignement à l'ifsi, je ne pense pas que le niveau baisse. Au contraire, il me semble etre plus pointu pour certain(e)s étudiant(e)s, une majorité!
Certes on rencontre toujours des branleurs, des gens dont on se demande bien ce qu'il font là (concours....!?!), n'ayant aucune "fibre" infirmière (oui je sais le mot est peut etre fort mais je reste persuadé que c'est pas un métier où on peut faire de l'alimentaire...), refoulés des amphis de médecine ou qui ont poussé la porte du concours pour des raisons aussi diverses que sécurité de l'emploi (sic), reconnaissance de la profession (re sic) ou taux de présence féminin élevé dans les promos (re re sic).
Le niveau est variable mais tout aussi variable que le niveau des professionnels qui encadrent ces étudiants qu'ils soient de terrain ou garants du coté pédagogie..
Certes on rencontre toujours des branleurs, des gens dont on se demande bien ce qu'il font là (concours....!?!), n'ayant aucune "fibre" infirmière (oui je sais le mot est peut etre fort mais je reste persuadé que c'est pas un métier où on peut faire de l'alimentaire...), refoulés des amphis de médecine ou qui ont poussé la porte du concours pour des raisons aussi diverses que sécurité de l'emploi (sic), reconnaissance de la profession (re sic) ou taux de présence féminin élevé dans les promos (re re sic).
Le niveau est variable mais tout aussi variable que le niveau des professionnels qui encadrent ces étudiants qu'ils soient de terrain ou garants du coté pédagogie..
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Re: impression?
Bonjour,
En 2ième année à l'école de Toulouse, j'ai souhaité répondre à la question posée, même si je ne suis pas encore diplômé.
Je remercie celles et ceux ayant fait preuve d'objectivité dans leur réponse.
En effet, la question posée ne fait état que de "sensations" et ne s'appuie que sur des perceptions furtives, dont les origines sont plus à mettre au rang du ressenti "affectif" qu'au rang d'éléments factuels et professionnels. Quant au lien avec la réforme "LMD", les réponses apportées ont été claires.
Ceci dit, la question posée appelle de ma part les commentaires suivants :
Les études initiales, comme celles concernant les spécialités, qu'elles soient d'IADE ou non, se composent autant d'un contenu théorique que d'un réinvestissement pratique.
Les écoles, les terrains de stage sont pourvoyeurs de connaissances en termes de savoirs, de savoir-être et de savoir-faire. Aussi riches et consistants soient-ils, nous sommes acteurs de ces formations professionnalisantes et donc responsables à part entière quant aux résultats produits.
Se plaindre essentiellement des autres (formateurs, professionnels de terrain) en cas d’échec, revient ainsi à faire preuve d’un manque de maturité, très souvent rencontré.
Cependant, je reconnais que nos « tuteurs », puisque c’est ainsi qu’on s’apprête à les nommer, sont parfois en difficulté pour nous accompagner. Cette forme de compagnonnage n’est pas innée et demande un investissement volontaire important. Il faut se former à accompagner, en avoir envie et souvent s’inscrire dans une perspective où l’objectif que l’on se fixe n’est pas de créer du « copier-coller », mais bel et bien de permettre à l’autre de grandir, dans le respect de ce qu’il est.
« Fabrice », vous faites état d’une inquiétude quant aux fondamentaux de l’anesthésie, dont les nouvelles générations feraient défaut. J’ai un peu de mal à cerner de quoi vous parlez ! Les enseignements que nous recevons s’articulent toujours autour de la sécurité anesthésique, dans le cadre de règles professionnelles connues de tous et suivant un programme national, dont la dispensation se fait sous la responsabilité d’une équipe composée de professionnels, à la tête de laquelle se trouve un référent médical, le Professeur Fourcade à Toulouse. Si malgré tout vous pensez que des aspects essentiels manquent au contenu de notre formation, je vous invite à vous rapprocher de l’école d’IADE la plus proche de votre CH, pour tenter d’apporter votre pierre à l’édifice et ainsi nous ramener dans le « droit chemin ».
Pour terminer et s’agissant de la rigueur que vous évoquez, je vous assure que l’infirmier D.E. que je suis n’en manque pas, et que j’ai bien pris la mesure de ma responsabilité professionnelle en tant qu’IADE en devenir. Les évaluations dont mes collègues de promo et moi faisons l’objet ne font l’objet d’aucune mansuétude, qu’il s’agisse des partiels comme des MSP. De la rigueur il en est question au quotidien de notre apprentissage, tant de notre point de vue, que du vôtre, comme de celui des MAR qui sont aussi très nombreux à nous accompagner.
Si votre sentiment devait persister en notre défaveur, je vous invite modestement à faire l’analyse de VOTRE pratique, et peut-être à identifier les causes de vos sensations.
Cordialement, Eddy

En 2ième année à l'école de Toulouse, j'ai souhaité répondre à la question posée, même si je ne suis pas encore diplômé.
Je remercie celles et ceux ayant fait preuve d'objectivité dans leur réponse.
En effet, la question posée ne fait état que de "sensations" et ne s'appuie que sur des perceptions furtives, dont les origines sont plus à mettre au rang du ressenti "affectif" qu'au rang d'éléments factuels et professionnels. Quant au lien avec la réforme "LMD", les réponses apportées ont été claires.
Ceci dit, la question posée appelle de ma part les commentaires suivants :
Les études initiales, comme celles concernant les spécialités, qu'elles soient d'IADE ou non, se composent autant d'un contenu théorique que d'un réinvestissement pratique.
Les écoles, les terrains de stage sont pourvoyeurs de connaissances en termes de savoirs, de savoir-être et de savoir-faire. Aussi riches et consistants soient-ils, nous sommes acteurs de ces formations professionnalisantes et donc responsables à part entière quant aux résultats produits.
Se plaindre essentiellement des autres (formateurs, professionnels de terrain) en cas d’échec, revient ainsi à faire preuve d’un manque de maturité, très souvent rencontré.
Cependant, je reconnais que nos « tuteurs », puisque c’est ainsi qu’on s’apprête à les nommer, sont parfois en difficulté pour nous accompagner. Cette forme de compagnonnage n’est pas innée et demande un investissement volontaire important. Il faut se former à accompagner, en avoir envie et souvent s’inscrire dans une perspective où l’objectif que l’on se fixe n’est pas de créer du « copier-coller », mais bel et bien de permettre à l’autre de grandir, dans le respect de ce qu’il est.
« Fabrice », vous faites état d’une inquiétude quant aux fondamentaux de l’anesthésie, dont les nouvelles générations feraient défaut. J’ai un peu de mal à cerner de quoi vous parlez ! Les enseignements que nous recevons s’articulent toujours autour de la sécurité anesthésique, dans le cadre de règles professionnelles connues de tous et suivant un programme national, dont la dispensation se fait sous la responsabilité d’une équipe composée de professionnels, à la tête de laquelle se trouve un référent médical, le Professeur Fourcade à Toulouse. Si malgré tout vous pensez que des aspects essentiels manquent au contenu de notre formation, je vous invite à vous rapprocher de l’école d’IADE la plus proche de votre CH, pour tenter d’apporter votre pierre à l’édifice et ainsi nous ramener dans le « droit chemin ».
Pour terminer et s’agissant de la rigueur que vous évoquez, je vous assure que l’infirmier D.E. que je suis n’en manque pas, et que j’ai bien pris la mesure de ma responsabilité professionnelle en tant qu’IADE en devenir. Les évaluations dont mes collègues de promo et moi faisons l’objet ne font l’objet d’aucune mansuétude, qu’il s’agisse des partiels comme des MSP. De la rigueur il en est question au quotidien de notre apprentissage, tant de notre point de vue, que du vôtre, comme de celui des MAR qui sont aussi très nombreux à nous accompagner.
Si votre sentiment devait persister en notre défaveur, je vous invite modestement à faire l’analyse de VOTRE pratique, et peut-être à identifier les causes de vos sensations.
Cordialement, Eddy

- Stinger
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Re: impression?
J'ai rencontré beaucoup moins de doutes pendant ma formation EI que EIA !! On dit que "souvent femme varie, bien fol est qui s’y fie", c'est un peu la même chose en anesthésie !!TATTOO988 a écrit : Les écoles, les terrains de stage sont pourvoyeurs de connaissances en termes de savoirs, de savoir-être et de savoir-faire. Aussi riches et consistants soient-ils, nous sommes acteurs de ces formations professionnalisantes et donc responsables à part entière quant aux résultats produits.
Se plaindre essentiellement des autres (formateurs, professionnels de terrain) en cas d’échec, revient ainsi à faire preuve d’un manque de maturité, très souvent rencontré.
Et quand EIA, j'ai souvent eu du mal à faire la part des choses la première année ...
Ensuite, je suis d'accord sur le fait que nous sommes adultes et acteurs de notre formation mais ceci pose certaines limites !!
Tu peux être l'acteur le plus motivé, "avide" de connaissances tant théoriques et pratiques, si le scénario est mauvais, le réalisateur aveugle, et tes partenaires cul de jatte, tu n'arriveras pas à élever le niveau de la pièce !!
Le problème du tutorat est la motivation de l'un à transmettre son savoir à l'autre !! On nous ressert toujours la même métaphore sur l'anesthésie en disant que c'est une cuisine !! Le problème est que certains pensent fast food ou d'autres sont dans le gastronomique. Le juste milieu est parfois difficile à trouver surtout quand tu changes de tuteurs tous les 2 jours => Difficile de se rester droit !!TATTOO988 a écrit : Cependant, je reconnais que nos « tuteurs », puisque c’est ainsi qu’on s’apprête à les nommer, sont parfois en difficulté pour nous accompagner. Cette forme de compagnonnage n’est pas innée et demande un investissement volontaire important. Il faut se former à accompagner, en avoir envie et souvent s’inscrire dans une perspective où l’objectif que l’on se fixe n’est pas de créer du « copier-coller », mais bel et bien de permettre à l’autre de grandir, dans le respect de ce qu’il est.
Re: impression?
TATTOO988 a écrit:
Etre tuteur, ça ne se décrête surtout pas, c'est un engagement personnel qui ne se réduit pas à de la transmission plus ou moins aléatoire de savoir, selon l'humeur du premier ou les dispositions de l'hôte...Il doit y avoir 2 ou 3 référents dans un grand service et accordés "au diapason", pas plus...sinon il n'y a pas de suivi et ça devient de la daube...
C'est pas ainsi qu'on s'apprête à les nommer, on s'appelle comme celà depuis des années, et il y a des formations spécifiques, pas seulement en direction des EIADEs mais aussi des EIDEs. Ce qui est interessant c'est que ces organismes de formation en tutorat, ne conçoivent pas qu'on puisse former (les IADEs), de près ou de loin, des internes de spécialité...Cependant, je reconnais que nos « tuteurs », puisque c’est ainsi qu’on s’apprête à les nommer, sont parfois en difficulté pour nous accompagner. Cette forme de compagnonnage n’est pas innée et demande un investissement volontaire important. Il faut se former à accompagner, en avoir envie et souvent s’inscrire dans une perspective où l’objectif que l’on se fixe n’est pas de créer du « copier-coller », mais bel et bien de permettre à l’autre de grandir, dans le respect de ce qu’il est.
Un tuteur qui n'a pas la motivation doit laisser sa place à quelqu'un d'autre...enfin où va-t-on!Le problème du tutorat est la motivation de l'un à transmettre son savoir à l'autre !! On nous ressert toujours la même métaphore sur l'anesthésie en disant que c'est une cuisine !! Le problème est que certains pensent fast food ou d'autres sont dans le gastronomique. Le juste milieu est parfois difficile à trouver surtout quand tu changes de tuteurs tous les 2 jours => Difficile de se rester droit!!.

Etre tuteur, ça ne se décrête surtout pas, c'est un engagement personnel qui ne se réduit pas à de la transmission plus ou moins aléatoire de savoir, selon l'humeur du premier ou les dispositions de l'hôte...Il doit y avoir 2 ou 3 référents dans un grand service et accordés "au diapason", pas plus...sinon il n'y a pas de suivi et ça devient de la daube...
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Re: impression?
Le titre est "impression ?", je vais donc donner des impressions...
J'ai l'impression que le niveau des iade est beaucoup plus homogène que celui des ide. Ça fait presque dix-huit ans que je suis diplômé iade, je n'ai quasiment pas rencontré d'iade à l'Ouest, totalement inadapté, totalement ignare. J'ai même plutôt une bonne impression sur tous mes collègues.
Non, je n'ai pas l'impression que le niveau baisse. J'encadre des étudiants depuis mon diplôme, je croise des personnes plus ou moins impliquées, et je me tiens régulièrement au courant des questions d'évaluation. Et non, ça ne me semble pas plus facile qu'à mon époque. La forme a un peu changé, en particulier pour la synthèse, mais globalement ce qu'on demande aux étudiants actuels est comparable à ce qu'on nous demandait.
J'ai une moins bonne impression concernant les ide. Le niveau me semble beaucoup plus hétérogène, et on croise de temps en temps des ide assez inadaptées. Disons que globalement, étant donné qu'il y a moins de filtres, un(e) ési qui la joue fine peut obtenir son diplôme avec à mon sens un peu moins que le minimum. Une fois diplômé(e), il/elle peut rattraper son retard, ou au contraire se laisser porter par le courant, et rester bien en dessous de ce qui me semble le "minimum syndical" pour un ide.
Je vais donner l'impression (eh oui, restons autour du titre du message...) d'être un vieux con, mais oui, certains fondamentaux me semblent passer à la trappe. Pas nécessairement de la faute de l'étudiant : l'étudiant, son boulot est d'obtenir son diplôme, il ne va pas se plaindre que la formation n'est pas assez exigeante. Mais en gros, les deux éléments qui me dérangent dans le programme précédent (j'ai assez peu d'infos sur le programme actuel), c'est :
-l'absence d'évaluation transversale (les connaissances sont évaluées par modules), qui ne permet à l'ési d'oublier une bonne part des connaissances de chaque module une fois ce module évalué ; en gros, quand je pose une question à un ési, j'obtiens souvent comme réponse "on n'a pas encore fait le module", ou "on a fait le module il y a longtemps"...
-la formation et l'évaluation insuffisante de la physiologie et de la physiopathologie ; c'est d'ailleurs un contraste flagrant avec l'école d'anesthésie ; les ési apprennent (et sont évalués sur) les surveillances, les conduites à tenir, mais ces surveillances ne découlent pas du "comment ça marche quand ça marche bien", "pour quelles raisons ça peut ne pas marcher", "comment ça marche quand ça marche mal", et éventuellement "quelles sont les actions curatives que l'on peut entreprendre pour que ça marche mieux".
Autre exemple qui me pose problème, la séparation de l'évaluation pratique et de l'évaluation théorique, qui fait qu'en msp on ne peut (prsque) pas poser à l'étudiant des questions sur les pathologies et/ou les traitements. Du coup, la msp devient centrée sur l'hygiène, et on y évalue l'art de manier la chiffonnette imprégnée de décontaminant de surface, l'art d'utiliser le SHA, et on y glorifie l'ési qui aura nettoyé jusqu'aux roues de son chariot avant et après avoir pris la tension de son patient avec un brassard automatique (qu'il aura bien entendu également décontaminé avant et après).
Je vous donne un exemple, parce qu'il m'a marqué. Je reçois un matin une ési (de mémoire milieu de 2e année) dans un bloc opératoire, qui m'annonce qu'elle vient passer la journée avec nous. Nous endormons un enfant, et une fois l'intubation réalisée, je pose une sonde thermique. Elle me demande de quoi il s'agit. Je lui dit "c'est une sonde thermique, je la place dans l'œsophage, est-ce que tu devines pourquoi ?", réponse non. "Est-ce que tu vois quel organe est situé devant l'œsophage ?", réponse non. "Est-ce que tu sais ce qu'est l'œsophage", réponse "on n'a pas fait le module digestif". "OK, mais est-ce que tu sais ce que c'est, où ça commence, et où ça finit ?, réponse "c'est une partie du tube digestif", c'est la réponse spontanée la plus précise qu'elle m'ait fait.
Un peu plus tard, je devais injecter du paracetamol, je lui propose de participer. Calcul de la dose, elle se lance dans la préparation d'une seringue (en pédiatrie, nous administrons souvent le paracetamol IV au pousse-seringue, en particulier pour les enfants de moins de 30 kg). Là, elle me demande de bien surveiller si elle s'y prend bien, en particulier concernant l'absence de bulles. Je lui demande pourquoi il ne faut pas injecter de bulle, réponse "on nous a dit de ne pas injecter de bulles, que c'était éliminatoire en msp". OK, je suis conscient que ça n'est pas une question si simple que ça, je lui propose d'imaginer le trajet d'une bulle injectée accidentellement dans une veine périphérique. Et là, c'est le grand blanc (le module avait probablement été terminé depuis longtemps, les cours concernant la petite et la grande circulation s'étaient retrouvés dans une strate profonde de ses archives...). Elle n'a pas compris le principe, elle ne sait pas le nom des tuyaux, "le gros tuyau qui part du ventricule gauche, il s'appelle comment ?"...
Je donne cet exemple parce qu'il m'a marqué, mais ça n'est pas un exemple isolé. On a avec certains étudiants un refus total d'investissement d'un certain nombre de connaissances que je considère comme fondamentales (et je pense à juste titre, m... le schéma de la petite et de la grande circulation...). À leur décharge, ça n'est pas là-dessus qu'on les évalue.
J'ai l'impression que le niveau des iade est beaucoup plus homogène que celui des ide. Ça fait presque dix-huit ans que je suis diplômé iade, je n'ai quasiment pas rencontré d'iade à l'Ouest, totalement inadapté, totalement ignare. J'ai même plutôt une bonne impression sur tous mes collègues.
Non, je n'ai pas l'impression que le niveau baisse. J'encadre des étudiants depuis mon diplôme, je croise des personnes plus ou moins impliquées, et je me tiens régulièrement au courant des questions d'évaluation. Et non, ça ne me semble pas plus facile qu'à mon époque. La forme a un peu changé, en particulier pour la synthèse, mais globalement ce qu'on demande aux étudiants actuels est comparable à ce qu'on nous demandait.
J'ai une moins bonne impression concernant les ide. Le niveau me semble beaucoup plus hétérogène, et on croise de temps en temps des ide assez inadaptées. Disons que globalement, étant donné qu'il y a moins de filtres, un(e) ési qui la joue fine peut obtenir son diplôme avec à mon sens un peu moins que le minimum. Une fois diplômé(e), il/elle peut rattraper son retard, ou au contraire se laisser porter par le courant, et rester bien en dessous de ce qui me semble le "minimum syndical" pour un ide.
Je vais donner l'impression (eh oui, restons autour du titre du message...) d'être un vieux con, mais oui, certains fondamentaux me semblent passer à la trappe. Pas nécessairement de la faute de l'étudiant : l'étudiant, son boulot est d'obtenir son diplôme, il ne va pas se plaindre que la formation n'est pas assez exigeante. Mais en gros, les deux éléments qui me dérangent dans le programme précédent (j'ai assez peu d'infos sur le programme actuel), c'est :
-l'absence d'évaluation transversale (les connaissances sont évaluées par modules), qui ne permet à l'ési d'oublier une bonne part des connaissances de chaque module une fois ce module évalué ; en gros, quand je pose une question à un ési, j'obtiens souvent comme réponse "on n'a pas encore fait le module", ou "on a fait le module il y a longtemps"...
-la formation et l'évaluation insuffisante de la physiologie et de la physiopathologie ; c'est d'ailleurs un contraste flagrant avec l'école d'anesthésie ; les ési apprennent (et sont évalués sur) les surveillances, les conduites à tenir, mais ces surveillances ne découlent pas du "comment ça marche quand ça marche bien", "pour quelles raisons ça peut ne pas marcher", "comment ça marche quand ça marche mal", et éventuellement "quelles sont les actions curatives que l'on peut entreprendre pour que ça marche mieux".
Autre exemple qui me pose problème, la séparation de l'évaluation pratique et de l'évaluation théorique, qui fait qu'en msp on ne peut (prsque) pas poser à l'étudiant des questions sur les pathologies et/ou les traitements. Du coup, la msp devient centrée sur l'hygiène, et on y évalue l'art de manier la chiffonnette imprégnée de décontaminant de surface, l'art d'utiliser le SHA, et on y glorifie l'ési qui aura nettoyé jusqu'aux roues de son chariot avant et après avoir pris la tension de son patient avec un brassard automatique (qu'il aura bien entendu également décontaminé avant et après).
Je vous donne un exemple, parce qu'il m'a marqué. Je reçois un matin une ési (de mémoire milieu de 2e année) dans un bloc opératoire, qui m'annonce qu'elle vient passer la journée avec nous. Nous endormons un enfant, et une fois l'intubation réalisée, je pose une sonde thermique. Elle me demande de quoi il s'agit. Je lui dit "c'est une sonde thermique, je la place dans l'œsophage, est-ce que tu devines pourquoi ?", réponse non. "Est-ce que tu vois quel organe est situé devant l'œsophage ?", réponse non. "Est-ce que tu sais ce qu'est l'œsophage", réponse "on n'a pas fait le module digestif". "OK, mais est-ce que tu sais ce que c'est, où ça commence, et où ça finit ?, réponse "c'est une partie du tube digestif", c'est la réponse spontanée la plus précise qu'elle m'ait fait.
Un peu plus tard, je devais injecter du paracetamol, je lui propose de participer. Calcul de la dose, elle se lance dans la préparation d'une seringue (en pédiatrie, nous administrons souvent le paracetamol IV au pousse-seringue, en particulier pour les enfants de moins de 30 kg). Là, elle me demande de bien surveiller si elle s'y prend bien, en particulier concernant l'absence de bulles. Je lui demande pourquoi il ne faut pas injecter de bulle, réponse "on nous a dit de ne pas injecter de bulles, que c'était éliminatoire en msp". OK, je suis conscient que ça n'est pas une question si simple que ça, je lui propose d'imaginer le trajet d'une bulle injectée accidentellement dans une veine périphérique. Et là, c'est le grand blanc (le module avait probablement été terminé depuis longtemps, les cours concernant la petite et la grande circulation s'étaient retrouvés dans une strate profonde de ses archives...). Elle n'a pas compris le principe, elle ne sait pas le nom des tuyaux, "le gros tuyau qui part du ventricule gauche, il s'appelle comment ?"...
Je donne cet exemple parce qu'il m'a marqué, mais ça n'est pas un exemple isolé. On a avec certains étudiants un refus total d'investissement d'un certain nombre de connaissances que je considère comme fondamentales (et je pense à juste titre, m... le schéma de la petite et de la grande circulation...). À leur décharge, ça n'est pas là-dessus qu'on les évalue.
Modifié en dernier par Yves Benisty le 28 sept. 2011, 18:32, modifié 1 fois.
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Re: impression?
Heuuuuuuuuu, je n'ai jamais sous-entendu cela !!Mister Hyde a écrit :Un tuteur qui n'a pas la motivation doit laisser sa place à quelqu'un d'autre...enfin où va-t-on!Le problème du tutorat est la motivation de l'un à transmettre son savoir à l'autre !! On nous ressert toujours la même métaphore sur l'anesthésie en disant que c'est une cuisine !! Le problème est que certains pensent fast food ou d'autres sont dans le gastronomique. Le juste milieu est parfois difficile à trouver surtout quand tu changes de tuteurs tous les 2 jours => Difficile de se rester droit!!.![]()
Entièrement d'accord avec le fait qu'être tuteur ne se décrète pas !! mais le diapason sonne souvent faux ! Le vrai tutorat en est qu'à ces débuts !! mais cela rendrait moins opaque certains stages pour les EIA !Mister Hyde a écrit : Etre tuteur, ça ne se décrête surtout pas, c'est un engagement personnel qui ne se réduit pas à de la transmission plus ou moins aléatoire de savoir, selon l'humeur du premier ou les dispositions de l'hôte...Il doit y avoir 2 ou 3 référents dans un grand service et accordés "au diapason", pas plus...sinon il n'y a pas de suivi et ça devient de la daube...
Même dans certains grands CHU où l'on pourrait penser que cette question est bien établie, tu te rends compte que le tutorat est bien branlant !!
Re: impression?
C'est aussi le rôle du cadre que de trouver les IADEs qui ont les aquaintences nécessaires à ces missions.
c'est un véritable métier dans le métier, il faut savoir se remettre en question tout le temps, être un minimum pédagogue, ne s'improvise pas etc...les formations en tutorat ont comme principal défaut d'être difficilement applicable dans la pratique courante, personne n'est véritablement détaché pour cette fonction, c'est un engagement en plus de ton métier, qu'il est difficile de concilier avec les considérations purement économiques et d'organisation (optimisation du personnel), un jour tu es tuteur, un autre on te dit qu'il faudrait peut-être accélérer au lieu de causer...en fin de compte c'est une charge que peu de gens reconnaissent à sa juste valeur...Le top pour un tuteur c'est de revoir des collègues qui te disent que c'est grâce à toi qu'ils ont eu envie de faire ce métier pendant leur stage de bloc...
c'est un véritable métier dans le métier, il faut savoir se remettre en question tout le temps, être un minimum pédagogue, ne s'improvise pas etc...les formations en tutorat ont comme principal défaut d'être difficilement applicable dans la pratique courante, personne n'est véritablement détaché pour cette fonction, c'est un engagement en plus de ton métier, qu'il est difficile de concilier avec les considérations purement économiques et d'organisation (optimisation du personnel), un jour tu es tuteur, un autre on te dit qu'il faudrait peut-être accélérer au lieu de causer...en fin de compte c'est une charge que peu de gens reconnaissent à sa juste valeur...Le top pour un tuteur c'est de revoir des collègues qui te disent que c'est grâce à toi qu'ils ont eu envie de faire ce métier pendant leur stage de bloc...
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Re: impression?
Pour notre part au CHU de Rouen, je ne sais pas si le niveau baisse de façon générale, mais nous en sommes à nous demander (enseignants, cadres et IADE) s'il ne va pas falloir créer une "cellule" d'accompagnement pour les étudiants en situation..... d'échec!!.....(rien que 4 sur les deux promos cette année, et les promos sont de 15 étudiants chacune) Sur ces 4 échecs, un seul a pris de lui même la décision de stopper ces études en fin de 1e année, trop de stress (alors que pour l'avoir encadré, je le trouvais plutôt "brillant"), pour finalement s'épanouir franchement en libéral.
Sur le secteur "tête et cou" où je suis, IADE et équipe médicale, avons à coeur d'accompagner (je reste persuadé que notre rôle d'encadrants ressemble beaucoup à du compagnonnage) sérieusement les étudiants, mais tuteurs ou pas, il faut avouer que quand il n'y a pas le niveau, nous sommes bien mal à l'aise quand il faut signifier à l'étudiant qu'il n'est peut-être pas à sa place dans la formation IADE. Nous avons beau nous remettre en question (si, si; du moins on essaie) il n'en demeure pas moins qu'on a parfois le sentiment que certains EIADE pensent que parce qu'ils ont eu le concours, le DE est dans la poche. J'ai beau vieillir, avoir la vue qui baisse, devenir un vieux C, etc, mais quand j'étais EIADE (OK, c'était au siècle dernier...), je ne me suis jamais permis de soupirer au nez d'un IADE (même pour un tégaderm pas mis "dans le bon sens"...), or ce genre de comportement se voit un peu plus fréquemment...
Alors faute à qui ????
Toujours est-il que dans notre équipe si l'on est persuadés qu'un EIADE n'endormira jamais l'un de nous ou de notre famille, nous avons le courage de nos opinions et allons au bout de nos idées. Sans doute cela n'est il pas le cas sur tous les terrains, car sinon pourquoi certains EIADE arrivent au DE en situation d'échec majeur??? Deux ans de sacrifices +/- importants pour s'entendre dire "STOP!" je trouve ça franchement pénible, pour l'étudiant comme pour nous.
En tout cas, bienvenue à nos nouveaux collègues et aux futurs aussi!
Sur le secteur "tête et cou" où je suis, IADE et équipe médicale, avons à coeur d'accompagner (je reste persuadé que notre rôle d'encadrants ressemble beaucoup à du compagnonnage) sérieusement les étudiants, mais tuteurs ou pas, il faut avouer que quand il n'y a pas le niveau, nous sommes bien mal à l'aise quand il faut signifier à l'étudiant qu'il n'est peut-être pas à sa place dans la formation IADE. Nous avons beau nous remettre en question (si, si; du moins on essaie) il n'en demeure pas moins qu'on a parfois le sentiment que certains EIADE pensent que parce qu'ils ont eu le concours, le DE est dans la poche. J'ai beau vieillir, avoir la vue qui baisse, devenir un vieux C, etc, mais quand j'étais EIADE (OK, c'était au siècle dernier...), je ne me suis jamais permis de soupirer au nez d'un IADE (même pour un tégaderm pas mis "dans le bon sens"...), or ce genre de comportement se voit un peu plus fréquemment...
Alors faute à qui ????
Toujours est-il que dans notre équipe si l'on est persuadés qu'un EIADE n'endormira jamais l'un de nous ou de notre famille, nous avons le courage de nos opinions et allons au bout de nos idées. Sans doute cela n'est il pas le cas sur tous les terrains, car sinon pourquoi certains EIADE arrivent au DE en situation d'échec majeur??? Deux ans de sacrifices +/- importants pour s'entendre dire "STOP!" je trouve ça franchement pénible, pour l'étudiant comme pour nous.
En tout cas, bienvenue à nos nouveaux collègues et aux futurs aussi!
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Re: impression?
Ce n'est bien qu'un sentiment car vous y êtes passé, si certains pensent comme cela les premières semaines de formation, ils déchantent vite et se rendent compte qu'il faut bosser !! Par contre comme toute formation, normalement, le travail paye pour la majorité des EIA!!carlito76 a écrit : Nous avons beau nous remettre en question (si, si; du moins on essaie) il n'en demeure pas moins qu'on a parfois le sentiment que certains EIADE pensent que parce qu'ils ont eu le concours, le DE est dans la poche.
Bel exemple, j'adore !!! Si cela n'avait aucun intérêt avec la position du membre en perop ou de fixation du Kt, oui j'avais envie de soupirer !! Comme pour te dire où tu dois poser ton Kt ..... peu d'intérêt !!carlito76 a écrit :
J'ai beau vieillir, avoir la vue qui baisse, devenir un vieux C, etc, mais quand j'étais EIADE (OK, c'était au siècle dernier...), je ne me suis jamais permis de soupirer au nez d'un IADE (même pour un tégaderm pas mis "dans le bon sens"...), or ce genre de comportement se voit un peu plus fréquemment...
Alors faute à qui ????
Mais tu as raison, il ne faut pas soupirer devant un IADE mais derrière !! C'est mode Oui Oui pendant 2 ans, abnégation et souplesse qui s'apparente à du contorsionnisme.
On partait du principe, qu'il fallait rester insipide, inodore, incolore !! Si on ne parle pas de toi dans le service, c'est que tu fais ton job !! Si les IADE commencent à échanger sur ton sujet = mauvais signe !!
Pour ma part, je sors de ces 2 ans, content du métier que je vais exercer et de ce que j'ai appris, mais un peu aliéner professionnellement. Je vais devoir un peu me reconstruire dans les mois qui vont venir en reprenant position, et m'affirmant plus !! Ce que j'étais avant.
Ce n'est pas lié uniquement à l'encadrement mais aussi à une formation professionnelle fatigante, exigeante mais au final intéressante.
Je ne dénigre surtout pas les gens qui m'ont appris la profession mais je pense, comme de nombreuses formations, que tout ceci est améliorable !!
Dans votre équipe, qu'attendez vous d'un élève de fin de 1er année ?? et d'un élève de fin de 2è année ?carlito76 a écrit :
Toujours est-il que dans notre équipe si l'on est persuadés qu'un EIADE n'endormira jamais l'un de nous ou de notre famille, nous avons le courage de nos opinions et allons au bout de nos idées. Sans doute cela n'est il pas le cas sur tous les terrains, car sinon pourquoi certains EIADE arrivent au DE en situation d'échec majeur??? Deux ans de sacrifices +/- importants pour s'entendre dire "STOP!" je trouve ça franchement pénible, pour l'étudiant comme pour nous.
En tout cas, bienvenue à nos nouveaux collègues et aux futurs aussi!
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Re: impression?
C'est sûr, tout est améliorable, et c'est bien la question que je pose à chaque étudiant à la fin de son stage quant à notre encadrement.
Pour ce que j'attend d'un EIADE 2e année qui arrive au DE c'est au minimum que je puisse lui confier ma paillasse s'il le fallait ! Et crois moi Stinger, en deux ans ça en fait déjà 2 à qui l'on est obligés de dire STOP au DE.....(oui, oui, fin de 2e année et à 15 jours d'être seul à la tête d'un patient.....) pour moi c'est du gâchis pur et dur.
Quant à ce que nous attendons des étudiants en général, ce n'est certainement pas d'avoir à reprendre de A à R (soyons optimistes)leur formation d'IDE, choses que l'on voit aussi. Mais bon, félicitations pour ton DE et bienvenue à toi dans le monde des encadrants, tuteurs ou accompagnants, et si jamais tu as une recette miracle pour faire d'une trottinette au moins un bon VTT n'hésites pas à me la donner, je pense que d'autres seront preneurs aussi.
Quant aux soupirs je préfère de face ça fait moins hypocrite, et ça fait moins froid dans mon cou de vieux (un torticolis est si vite arrivé ;))
Pour ce que j'attend d'un EIADE 2e année qui arrive au DE c'est au minimum que je puisse lui confier ma paillasse s'il le fallait ! Et crois moi Stinger, en deux ans ça en fait déjà 2 à qui l'on est obligés de dire STOP au DE.....(oui, oui, fin de 2e année et à 15 jours d'être seul à la tête d'un patient.....) pour moi c'est du gâchis pur et dur.
Quant à ce que nous attendons des étudiants en général, ce n'est certainement pas d'avoir à reprendre de A à R (soyons optimistes)leur formation d'IDE, choses que l'on voit aussi. Mais bon, félicitations pour ton DE et bienvenue à toi dans le monde des encadrants, tuteurs ou accompagnants, et si jamais tu as une recette miracle pour faire d'une trottinette au moins un bon VTT n'hésites pas à me la donner, je pense que d'autres seront preneurs aussi.
Quant aux soupirs je préfère de face ça fait moins hypocrite, et ça fait moins froid dans mon cou de vieux (un torticolis est si vite arrivé ;))
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Re: impression?
Je trouve cela normal et très bien !! Pour exemple, le Pr Plaisance Chef des services des Urgences de Lariboisière a mis en place un système d'évaluation des chefs par les internes !!! Cette évaluation a permis de remettre dans le bon sens de la marche l'encadrement des internes et en fait un service attractif pour les étudiants !!carlito76 a écrit :C'est sûr, tout est améliorable, et c'est bien la question que je pose à chaque étudiant à la fin de son stage quant à notre encadrement.
Penses tu que cela pourrait être transposable au monde paramédical ??? Il faut accepter la critique et la remise en cause !!
Qu'est ce que a fait que les 2 EIA ont du être arrêtés ??? Un manque de connaissance évident, une attitude générale inadaptée, des incompétences flagrantes ????carlito76 a écrit : Pour ce que j'attend d'un EIADE 2e année qui arrive au DE c'est au minimum que je puisse lui confier ma paillasse s'il le fallait ! Et crois moi Stinger, en deux ans ça en fait déjà 2 à qui l'on est obligés de dire STOP au DE.....(oui, oui, fin de 2e année et à 15 jours d'être seul à la tête d'un patient.....) pour moi c'est du gâchis pur et dur.
Pas encore le DE, J-2 ....carlito76 a écrit : Quant à ce que nous attendons des étudiants en général, ce n'est certainement pas d'avoir à reprendre de A à R (soyons optimistes)leur formation d'IDE, choses que l'on voit aussi. Mais bon, félicitations pour ton DE et bienvenue à toi dans le monde des encadrants, tuteurs ou accompagnants, et si jamais tu as une recette miracle pour faire d'une trottinette au moins un bon VTT n'hésites pas à me la donner, je pense que d'autres seront preneurs aussi.

Je n'ai pas de recette miracle !! et je ne viens pas là pour donner des leçons mais mon ressenti des 2 ans passées. Il est clair que durant mes 11 ans d'IDE, je ne me suis jamais comporté avec des ESI comme certains ont pu le faire pendant mes 2 années d'EIA. Je n'ai pas non plus été martyrisé, certains de mes collègues ont largement plus "mangé" que moi !!
Cordialement et merci pour l'échange !!
Avec la température des blocs, au contraire, ça réchauffe !!carlito76 a écrit : Quant aux soupirs je préfère de face ça fait moins hypocrite, et ça fait moins froid dans mon cou de vieux (un torticolis est si vite arrivé ;))
