Jerominus a écrit :Dans l'attente du SMUR, nous avons rappelé 3x le SAMU pour la demande de PM par téléphone tous les 15 min. A chaque fois refusé. Résultat: homme en état de mal épileptique pendant plus d'une heure car le SMUR s'est présenté plus de 45 min après nous. Comme quoi...
On peut donc légitimement constater et déclarer qu'il y a perte de chance pour le patient, par l'entêtement du médecin à contrevenir à un geste qui aurait pu être salutaire, pour le moins.
Mais la perte de chance, n'est reconnue que par les médecins, quand il s'agit d'un paramédical (j'ai pris du zophren pour ne pas avoir de nausées à dire ce mot...)

Eux, par contre, sont les rois du monde !
Quand arrêteront-ils de croire qu'un médecin peut tout, et qu'un paramédical est tout juste bon à dire bonjour à la dame ?
Yves Benisty a écrit :
Attention toutefois. Dans le cadre de cet article, l'iade agit seul sous sa seule responsabilité. S'il décide de perfuser, on n'y verra rien à redire s'il réussit, et même s'il rate.
Encore que...la perfusion est un acte sous prescription. Comme tout ce que nous faisons en cas de réanimation.
Alors ? agir sous l'urgence ou pas ?
Et si un phlébologue ou un proctologue est présent, je suis couvert ??
C'est lui qui dirigera la manœuvre de réanimation ?
C'est lui qui décidera des gestes à faire ?
C'est lui qui décidera des médicaments et de leurs doses à injecter ?
Et si je n'arrive pas à intuber, je lui passe la main immédiatement ?
Les médecins se sont octroyés tout le pouvoir décisionnel, et ne veulent pas le lâcher pour de la vulgaire valtaille.
Mais comme ils sont boursoufflés par leur importance et aveuglés par leur suffisance, ils ne voient pas qu'un IDE ou un IADE peut être un secours précieux, car accessoirement, il peut maitriser mieux les gestes qui s'imposent.
Mais le prestige du médecin serait certainement remis en cause aux yeux des témoins...
Et cela ne peut se concevoir pour les cerveaux surpuissants des gardiens du temple médical.
Nous sommes les premiers à reconnaître le surplus indéniable de connaissances théoriques des médecins.
Mais eux ne font pas le moindre effort pour nous accorder un quelconque crédit.
ni en gestuel (pensez vous vraiment intuber moins bien qu'un MAR qui ne le fait pas depuis plusieurs mois voire années ? passez aux seringues pour voir, succès garantit ! testé et validé par votre serviteur !!)
kris a écrit :
par la suite j'ai fait un stage sur la "responsabilité juridique de l'IADE" à boulogne..........une des formatrices est infirmiere cadre et a suivi une formation universitaire de juriste...........elle se consacre depuis à la formation et aux "affaires" metant en cause du personnel para médical devant les tribunaux
Je viens d'avoir une formation également sur ce sujet. Et je vous invite tous à la suivre.
Notre intervenante, juriste depuis 30 ans auprès d'une boite d'assurance et de rapatriement, nous a dit :
*le juge prend le texte
*le juge regarde les bonnes pratiques
*le juge regarde la situation et les faits
*le juge observe sur des critères "de bon père de famille" terme juridique retenu et encore en usage !
*le juge apprécie en son âme et conscience
donc si le médecin s'étouffe de rage parce que le IADE a osé outrepasser son rôle ancillaire, qu'il a non seulement posé une perf (quel crime,m'sieu le juge, sans protocole !!!) qu'il a osé injecter de l'adré sur un ACR (non mais rendez vous compte m'sieu le juuuuuugeeeeeeeu) et qu'en plus il a intubé la victime qui du coup fut sauvée, (ça nous est réservé votre Honneur, on a fait plein d'années d'études, on va pas se faire voler la vedette par des gueux non ???), le juge ne retiendra que ça: est-ce que l'action du manant a aidé, amélioré, sauvé le patient ?
même en dehors de toute considération protocolaire.
( mais pendez-le m'sieu votre Eminence, ces gens là ne méritent que la cordeuuu !!!!!)
