une 30aine d'iade de caen sur paris
nos collègues de St lo sont victimes d'une assignation abusive.
les hopitaux de cherbourg, bayeux, falaise, argentan, lisieux devraient etre représentés
l'hopital de Alençon se deplace à la quasi totalité (- la garde)
voici une lettre ouverte que nous essayerons de faire passer à notre ministre, suite à une entrevue ce matin avec une deputé de CAEN qui nous a reçut un peu plus d'une heure. En résumé : Vous etes dans votre droit, mazis peut representatif...continuer le travail de lobbying envers les deputes en demandant des rendez vous.
Collectif des
Infirmier(e)s Anesthésiste Diplômés d’Etat
CHU CAEN
CAEN, le 29 avril 2010.
A Madame BACHELOT NARQUIN,
Ministre De la Santé et des Sports
Madame,
Vous n’êtes pas sans savoir que les Infirmier(e)s Anesthésistes Diplômés d’Etat (IADE) se mobilisent activement depuis maintenant près de 3 mois pour obtenir une juste revalorisation statutaire et salariale de leur fonction, des garanties sur le maintien de l’exclusivité de compétence qui nous est reconnue ainsi que le maintien de la catégorie active dont nous bénéficions toujours bien qu’intégrés depuis 2002 dans la catégorie A de la Fonction Publique Hospitalière.
Les IADE du CHU de CAEN se joindront à l’ensemble des IADE de France pour manifester le 04 mai 2010 et porter une nouvelle fois nos revendications au devant de la scène.
La grève et le blocage de l’activité des blocs opératoires sont des actions de recours dont ne nous pouvons que regretter les effets sur les patients qui en subissent les conséquences. Nous serions bien évidement enclins à préférer l’émergence d’un dialogue réel et constructif avec notre autorité de tutelle. La manifestation de mardi qui se terminera devant les portes de votre ministère pourrait être l’occasion d’ouvrir une nouvelle ère de concertation.
Nous actons que vous attendez l’aboutissement des travaux sur les pratiques avancées et la réingénierie de notre formation et de notre diplôme pour envisager l’obtention d’un niveau master pour les IADE. La réalité de notre fonction fait que nous nous considérons d’ores et déjà comme des infirmiers en pratiques avancées, comme le reconnaît fort justement le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers d’Anesthésie Réanimation :
-« A l'issue mardi d'un cycle de trois réunions organisées par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) sur la définition du périmètre des tâches avancées ou nouvelles dévolues au métier d'infirmier anesthésiste diplômé d'État (IADE), il semblerait qu'un consensus émerge, estime le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateur élargi (SNPHAR-E), dans un communiqué.
Le syndicat cite ensuite les principales positions qui ont été réaffirmées par les participants:
-les IADE sont de fait quotidiennement et depuis la création de leur métier en pratiques avancées,
-l’élaboration de nouvelles pratiques avancées doit concerner l’ensemble de la profession et pas seulement une partie,
-médecin anesthésiste et infirmier anesthésiste travaillent en exclusivité collaborative et réciproque, pour une prise en charge globale et sécuritaire des patients devant subir un acte interventionnel,
-et l’acte d’anesthésie est un acte médical, qui se déroule sous la responsabilité du médecin anesthésiste, en fonction d’une stratégie élaborée en consultation d’anesthésie. Les IADE ont donc toute leur place dans cette stratégie. »
Nous actons que vous estimez que notre profession « a déjà suffisamment été réévaluée », mais nos bulletins de salaires nous laissent penser le contraire.
Le poids des responsabilités que nous assumons tous les jours et toutes les nuits dans les blocs opératoires, services d’urgences et de réanimation et SMUR et de manière transversale à travers l’hôpital dans son entier; l’expertise que nous avons acquis au cours d’études longues et exigeantes ; l’élévation du niveau de sécurité périanesthésique imputable à la présence de personnels chevronnés sont autant de faits qui montrent combien dès aujourd’hui la fonction IADE est faite de pratiques avancées qui justifient à elles seules la supériorité de niveau des IADE par rapport à nos collègues infirmiers.
Les écarts de salaires aujourd’hui sont le pâle reflet de cette réalité, la réforme que vous nous proposez diminuera encore plus cette différence salariale, attaquant du même coup l’attractivité d’une spécialité que la démographie médicale Française rend plus que nécessaire.
Vous avez publiquement estimé que les professions infirmières ne relevaient pas de la « pénibilité ». Pourtant le stress inhérent à notre activité, l’alternance de travail jours- nuits sur des amplitudes allant jusqu’à 24 heures d’affilées, l’exposition permanente à des produits dangereux (gaz, rayonnements ionisants, toxiques), les risques de blessures physiques (piqûres septiques, troubles musculosquelettiques, interventions en extra hospitalier dans le cadre des SMUR), tous ces faits dont la liste est loin d’être exhaustive sont pour nous des critères tangibles d’une pénibilité réelle et ressentie. La bonification de 5 années sur l’âge de départ en retraite par rapport aux professions réellement sédentaires ne nous apparaît pas être usurpée.
Enfin, la réforme en l’état actuel, inquiète au plus haut point notre profession quand au maintien de l’exclusivité de compétence concernant l’activité anesthésique.
Le protocole du 02 février prévoit qu’
« Un accès facilité à ces nouvelles spécialités sera ouvert aux professionnels expérimentés par la validation des acquis de l’expérience et par des formations complémentaires.
Ainsi sera mise en place en priorité, pour les agents pouvant y prétendre, l’ouverture à la validation des acquis de l’expérience des diplômes d’infirmier spécialisés de bloc opératoire, de puéricultrice, d’infirmier anesthésiste et de cadre de santé ».
Tous les IADE ont été des infirmiers expérimentés avant d’intégrer la formation d’ IADE. Tous estiment à juste titre que seule cette formation de 2 années intenses leur a permis de devenir des professionnels aptes à assumer réellement la fonction qu’ils exercent. En serait-il ainsi avec une formation amputée en vertu de la reconnaissance d’une expérience dont personne ne peut se prévaloir, puisque l’activité anesthésique ne peut être pratiquée par des professionnels diplômés ou en cours de formation ?
Nous, les IADE de France, vous demandons aujourd’hui de nous entendre sur ces revendications que nous portons avec la ferveur de professionnels prêts à se battre pour le maintien et la reconnaissance d’une profession méritante et injustement attaquée par votre réforme. Entendez nous, et permettez nous d’entamer avec vous une concertation pour offrir à notre spécialité la reconnaissance qu‘elle mérite. Acceptez de recevoir nos représentants et permettez aux IADE de reprendre leur activité sereinement, dans l’attente des résultats de cette négociation plus que nécessaire.
Espérant vous avoir convaincu de notre sincérité et d’avoir éveillé votre intérêt, nous vous prions Madame la ministre de la santé d’agréer l’expression de nos salutations distinguées.
Le Collectif des Infirmiers Anesthésistes du CHU de CAEN.