L'accueil du patient sourd au bloc opératoire : pour qu'ils soient entendus !

Contactez nous pour diffuser ici un questionnaire pour votre TIP

Modérateur : Marc

AnneCha33
Messages : 2
Enregistré le : 24 févr. 2024, 10:46
Année de diplôme IADE : 0

L'accueil du patient sourd au bloc opératoire : pour qu'ils soient entendus !

Message : # 87560Message non lu AnneCha33 »

https://docs.google.com/forms/d/1DilNZ_ ... edit?pli=1

Bonjour,

Nous sommes deux étudiantes infirmières anesthésistes en deuxième année à l’école du CHU de Bordeaux. Dans le cadre de notre mémoire, nous avons décidé de nous intéresser à l'accueil du patient sourd au bloc opératoire et plus précisément au moment de la check-list pré opératoire.

Ce questionnaire vise l’étude des pratiques des soignants afin de mettre en évidence les éventuels besoins en termes d’outils (formation, supports) pour améliorer l’accueil de ces patients.

Pré requis : dans notre travail nous définissons les personnes sourdes comme celles n’ayant pas d’audition du tout (à différencier de malentendant).

La population enquêtée concerne les Infirmiers anesthésistes diplômés, les infirmiers de bloc opératoire diplômés, les infirmiers diplômés, les aides soignant, les internes d’anesthésie réanimation, les internes en chirurgie, les médecins anesthésistes réanimateurs et enfin les chirurgiens.

Nous vous remercions par avance pour le temps consacré à ce questionnaire constitué de 19 questions.

Un temps de 8 min est estimé pour le compléter.

Le questionnaire restera en ligne jusqu’au 31 mars 2024.

Les réponses collectées sont confidentielles et anonymes. Si vous le souhaitez, vous pourrez laisser votre mail pour recevoir une copie du mémoire. Il ne sera pas conservé au-delà de ce travail.

Anne-Charlotte GAUTIER et Luce-Elodie VALENTI
Yves Benisty
Messages : 2377
Enregistré le : 27 mars 2004, 16:39
Localisation : ici

Re: L'accueil du patient sourd au bloc opératoire : pour qu'ils soient entendus !

Message : # 87561Message non lu Yves Benisty »

AnneCha33 a écrit : 24 févr. 2024, 18:24Nous sommes deux étudiantes infirmières anesthésistes en deuxième année à l’école du CHU de Bordeaux. Dans le cadre de notre mémoire, nous avons décidé de nous intéresser à l'accueil du patient sourd au bloc opératoire et plus précisément au moment de la check-list pré opératoire.
Bonjour,

C'est un sujet intéressant. Dans votre présentation, vous auriez pu expliquer pourquoi vous vous intéressez à ce sujet, où vous en êtes dans vos recherches, pourquoi faire une enquête, pourquoi choisir le questionnaire en ligne…
AnneCha33 a écrit :Pré requis : dans notre travail nous définissons les personnes sourdes comme celles n’ayant pas d’audition du tout (à différencier de malentendant).
Prérequis (les deux orthographes sont admises, j'ai un faible pour la plus simple)
Le terme est inadapté. Un prérequis, c'est une condition à remplir pour faire quelque chose.

Le gras et le souligné sont à employer avec parcimonie. Implicitement, ça signifie que vous parlez fort, voire que vous criez. Personne n'a envie de se faire crier dessus. Et comme ça signifie la même chose, il vaut mieux éviter d'écrire en gras et souligné. Pour ma part, je n'ai pas besoin qu'on me signale les mots-clés, je sais les voir moi-même.
AnneCha33 a écrit :La population enquêtée concerne les Infirmiers anesthésistes diplômés, les infirmiers de bloc opératoire diplômés, les infirmiers diplômés, les aides soignant, les internes d’anesthésie réanimation, les internes en chirurgie, les médecins anesthésistes réanimateurs et enfin les chirurgiens.
on recomande l'écriture inclusive « infirmier(e) anesthésiste »
Je comprends que vous ayez envie de vous intéresser à toutes les personnes concernées et d'augmenter le nombre de répondants mais… Mais ça complique beaucoup les choses. Il est peu probable que vous obteniez un échantillon comparable. Il peut être difficile de poser les mêmes questions à des personnes exerçant différentes professions, et ayant des rôles et des responsabilités différentes. Les comparaisons vont être difficiles.
AnneCha33 a écrit :Si vous le souhaitez, vous pourrez laisser votre mail pour recevoir une copie du mémoire.
courriel
Pour votre information, il n'est pas possible de publier ou de distribuer un mémoire sans l'accord de votre école.

Je suis assez surpris par cette proposition. Mais si vous le souhaitez, j'aimerais bien que vous nous teniez au courant de l'avancement de vos travaux en venant en discuter sur ce forum.
AnneCha33 a écrit :Il ne sera pas conservé au-delà de ce travail.
On ne sait pas à quoi le « il » fait référence : à la copie du mémoire ou au questionnaire ?
C'est un grand principe, se méfier de ce qui est évident…
AnneCha33 a écrit : Anne-Charlotte GAUTIER et Luce-Elodie VALENTI
En français, on économise les majuscules. Les noms de famille s'écrivent avec une majuscule initiale et les autres lettres en minuscule, ou éventuellement en petites capitales
Anne-Charlotte Gautier Anne-Charlotte GAUTIER

Au fil de l'eau…
et plus précisément au moment de la check-list pré opératoire.
préopératoire
Pré requis : dans notre travail nous définissons les personnes sourdes comme celles n’ayant pas d’audition du tout (à différencier de malentendant).
Cf. supra concernant l'utilisation du gras, de l'italique et du souligné. Ces différentes techniques typographiques ont un sens à respecter. Par exemple, l'italique peut être employé pour une citation (à la place des « guillemets ») :

dans notre travail nous définissons les personnes sourdes comme celles n’ayant pas d’audition du tout (à différencier de malentendant).
La population enquêtée concerne les Infirmiers anesthésistes diplômés
infirmier(e)s anesthésiste (sans majuscule à « infirmier(e)), ou infirmier(e)s anesthésistes diplômé(e)s d'État (avec une majuscule à « État »).
C'est d'ailleurs la seule profession à qui vous attribuez une majuscule initiale. Et vous terminez par « et enfin les chirurgiens ». De quoi froisser les susceptibilités…

Cf. supra concernant l'inclusion de plusieurs professions. À moins d'avoir de très gros moyens (pour distribuer et dépouiller les questionnaires), c'est une mauvaise idée.

La définition du public cible est un point très important dans une enquête. Vous devez définir des critères d'inclusion et d'exclusion. par exemple, si je suis cadre, si j'ai exercé au bloc mais que je n'y exerce plus, si je suis retraité, fais-je partie de votre public cible ?
Dans quel département exercez-vous ? (une seule réponse)
Il faut tout envisager : on peut exercer dans plusieurs départements. Donc préciser que c'est le département principal.
Alpes-Maritime
Alpes-Maritimes
Pyrénées-Atlantique
Pyrénées-Atlantiques

Le Val-d'Oise se retrouve après les départements d'outre-mer. Saint-Pierre-et-Miquelon est une collectivité d'outre-mer. Il manque Wallis-et-Futuna et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). La Nouvelle-Calédonie est un pays d'outre-mer à statut particulier. Et pour boucler la boucle, l'île Clipperton (sans population permanente, comme les TAAF, mais on peut y travailler…).

Oui, c'est le bazar…
Dans quelle spécialité exercez-vous ?
Le champ est à réponse ouverte, mais on pourrait préciser la question : certains exercent dans de nombreuses spécialités, mais avec une spécialité principale, hors bloc…
Dans quel type de structure exercez-vous ? (une seule réponse)
Préciser que la seule réponse possible concerne l'activité principale. J'ai entendu dire que certains iade exerçaient à la fois dans le public et le privé…
Public (CHU, CH, CHRU, HIA)
Abréviations non définies. Voici une classification des établissements publics de santé :

Centre hospitalier universitaire
Centre hospitalier régional
Centre hospitalier
Centre hospitalier spécialisé en psychiatrie
Hôpital local
Autres établissements publics
Hôpital d’instruction des armées
ESPIC (établissement privé à but non lucratif)
Espic (les acronymes qui comportent au moins quatre lettres et qui peuvent se prononcer s'écrivent avec une majuscule initiale et les autres lettres en minuscule).

D'une manière générale, il faut éviter les abréviations, sigles et acronymes. Ils ralentissent la lecture, ils demandent un effort au lecteur, et ils peuvent induire des confusions. Si on les emploie, il faut les définir avant. Mais là, c'est illogique de donner un acronyme suivi d'une désignation ancienne.

Et voici une classification des établissements de santé privé :

Établissement de santé privé d’intérêt collectif
Centre de lutte contre le cancer
Établissement de santé privé à but lucratif
A quelle fréquence prenez-vous en charge des patients sourds ? (une seule réponse)
À quelle (accentuer les majuscules, c'est capital)
< 10 fois par an
Éviter d'écrire en code. Écrire en français.
Comment évaluez-vous votre capacité à communiquer avec des personnes sourdes? (une seule réponse)

impossible de communiquer

bilingue
C'est intéressant, je m'aperçois (parce que j'ai cherché) qu'on parle de bilinguisme avec la langue des signes. Mais je ne suis pas sûr que ça soit évident pour tout le monde. Et surtout, est-ce que l'opposition est évidente avec « impossible de communiquer » ?
Comment qualifieriez-vous la qualité de votre accueil lors de la prise en charge d’un patient sourd au bloc opératoire ? (une seule réponse)
Parfaite
Complète mais pas toujours adaptée
Adaptée mais la réalisation est difficile
Incomplète
J'avoue avoir du mal à me situer dans votre échelle.
Comment vivez-vous la communication avec un patient sourd au bloc opératoire ? (une seule réponse)
Très Mal
Très mal (supprimer la majuscule)
Avez-vous bénéficié d’une sensibilisation ou bien d’une formation spécifique à la communauté sourde ?
C'est très intéressant, mais ça n'est qu'à la relecture que j'ai vu qu'il s'agissait de la communauté (et pas de la communication). À cet endroit, j'aurais utilisé le gras. Ce qui m'ennuie, c'est que ça pourrait être scindé en deux questions : formation, sensibilisation.
Selon vous des difficultés peuvent-elles apparaître lors de l'accueil d’une personne sourde au bloc opératoire ?
Quand je réponds, c'est selon moi.
Quelles difficultés peuvent apparaître lors de l'accueil d’une personne sourde au bloc opératoire ?
Une perception de l‘altération de la sécurité du patient
l'apostrophe à « l’altération » est à l'envers.
En réfléchissant, on peut penser que parce que la personne est sourde ça peut créer un problème vis-à-vis de la check-liste de la Haute autorité de santé. By the way (en italique, parce que c'est une autre langue), le problème est le même en pédiatrie. C'est intéressant, mais je classe cette question et cette réponse dans la catégorie « à fort coût cognitif ». Autrement exprimé, faut se triturer les méninges pour comprendre et répondre. Or un des principes d'une enquête est de faciliter la vie du répondant. Ça ne veut pas dire que les questions à fort coût cognitif sont interdites, mais ça veut dire qu'il vaut mieux les économiser.
Une alteration de la relation entre l’IADE et le patient
alétration
Iade (cf. supra)
Un retard de prise en charge
Je n'ai pas compris.

Précision, quand on pose une question et qu'il y a plusieurs choix, non seulement il faut gérer les questions à réponse unique et multiples avec le questionnaire (ce que vous faites), mais il est recommandé de le préciser dans l'énoncé de la question (« réponse unique », « plusieurs réponses possibles »).

Et avant que je n'oublie, il est recommandé de numéroter ses questions.
Interprète : personne qui traduit un message en Langue des Signes Française
Langue des signes française
Parmi les outils cités plus haut, les utilisez-vous ?
Ça aurait compliqué les choses, mais j'aurais bien posé la question outil par outil.
Parmi ces outils, lesquels vous serait le plus utile à votre pratique ?
si vous avez choisi le pluriel à « lesquels », il faut accorder avec « seraient »
Avez-vous des idées d’actions ou bien de supports à proposer (différentes de celles déjà proposées plus haut) pour faire face à la difficulté de cette prise en charge ?
Ah c'est compliqué… Une action, un support. « actions ou supports » est un syntagme coordonné. Même si c'est une règle discutée et discutable, le masculin l'emporte ==> différents de ceux. Ou alors poser deux questions, actions, supports.
Aimeriez-vous des formations concernant cette typologie de patient ?
Les mots avec le suffixe « -logie » (du grec lógos) désignent la discipline. À mon humble avis, le terme est inadapté.
Autre exemple fréquent, l'étiologie est l'étude des causes. C'est donc toujours un singulier. Ça n'est pas un mot chic pour remplacer « cause ».


Voili voilà !
AnneCha33
Messages : 2
Enregistré le : 24 févr. 2024, 10:46
Année de diplôme IADE : 0

Re: L'accueil du patient sourd au bloc opératoire : pour qu'ils soient entendus !

Message : # 87563Message non lu AnneCha33 »

Bonjour, merci beaucoup pour ce retour très complet !
J'ai pu corriger le tir pour la plupart.
Bonne journée !
Répondre