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Communiqué du SNIA 13/03/23 - UMH paramédicalisées

Posté : 14 mars 2023, 13:25
par Maxime

Unité Mobile Hospitalière Paramédicalisée :
Enfin une avancée concrète pour l’accès aux soins !
Le Syndicat National des Infirmier(e)s-Anesthésistes salue les récentes propositions
des instances médicales représentatives de la médecine d’urgence et notamment la
création d’une place pour la profession infirmière dans la stratégie d’une réponse
graduée dans le cadre du secours pré hospitalier afin d’améliorer et optimiser la qualité
de fonctionnement des structures d’urgence : SAMU, SMUR.(1)

Les expérimentations qui se sont déroulées l’été dernier ont démontré l’utilité de cet
échelon de recours intermédiaire afin d’optimiser le temps médical et ainsi de privilégier
la présence d’un médecin spécialisé dans les situations où elle est nécessaire comme
la prise en charge des urgences vitales.(2)

En 2014, le SNIA alors précurseur, avait publié un document qui envisageait déjà la
création de ce chaînon médian dans la prise en charge pré hospitalière(3) et est resté
depuis force de proposition auprès de la DGOS comme au sein du Conseil national de
l'urgence hospitalière.

Les différentes composantes de la profession infirmière, en collaboration avec la filière
de la médecine d’urgence, ont leur place dans cette organisation d’adaptation de la
réponse sanitaire à l’urgence. Les IDE, les IPA mention urgences doivent sûrement
trouver leur utilité dans ce niveau d’intervention complémentaire tout comme les
infirmier(e)s-anesthésistes qui contribuent historiquement aux activités des
SAMU/SMUR.

Nous rappelons que, durant un cursus de formation très complet, de nombreuses unités
d’enseignement universitaires sont destinées à ce champ de compétences et
développent notamment l’aptitude clinique de l’IADE à la réalisation d’un bilan
fonctionnel et lésionnel.

Au même titre que les IPA mention urgences, les compétences des IADE sont
parfaitement adaptées à l’exécution de prescription du médecin régulateur dans le
cadre de la poursuite de la prise en charge pré hospitalière tout comme à la mise en
application des mesures conservatoires dans l’attente du renfort d’un médecin.
De nombreux spécialistes de la médecine pré hospitalière l’ont plusieurs fois déclaré.
Le législateur a lui-même conforté le rôle de l’infirmier(e)-anesthésiste dans le Code de
la santé publique en lui accordant l’exclusivité des transports sanitaires infirmiers inter
hospitaliers de patients intubés / ventilés et sédatés(4).

Cette polyvalence des IADE a été amplement mise à contribution durant la récente
crise sanitaire où les besoins de transferts de patients se sont intensifiés.
Les Transferts Infirmiers Inter Hospitaliers se sont alors multipliés avec la prise en
charge maitrisée par les IADE de patients fragiles parfois sous la dépendance de
médications vasoactives.

Demain, ce type situations dites « exceptionnelles » peut malheureusement survenir de
nouveau et il sera alors indispensable de pouvoir, une nouvelle fois, compter sur notre
profession.

Pour répondre efficacement aux enjeux de la médecine d'urgence de demain, il sera
indispensable de faire preuve de pragmatisme et d’utiliser avec pertinence chacune des
professions santé en prenant en compte leurs compétences spécifiques pour mieux
répondre aux besoins des établissements et des territoires.

Le conseil syndical du SNIA
Paris, le 13 mars 2023

Re: Communiqué du SNIA 13/03/23 - UMH paramédicalisées

Posté : 14 mars 2023, 17:04
par Yves Benisty
Bonjour,

Un groupe de personnes, quasiment tous médecins, écrit un texte qu'ils érigent en recommandations. Comme beaucoup de bonnes idées, il y a mille façons de les mettre en œuvre.

L'envoi d'un infirmier sur un transport primaire se fait depuis les années quatre-vingt-dix. Certains départements disposent d'une solide expérience dans le domaine et ont publié des résultats intéressants. Entre autres, ces intervenants infirmier(e)s permettent d'envoyer une personne qualifiée pouvant intervenir avant l'arrivée de l'équipe médicalisée dans des départements où les délais d'intervention sont longs. Quand j'en discute avec des médecins, les avis sont très partagés. Certains reconnaissent l'intérêt de la formule, d'autres rejettent totalement ce moyen, évoquant des infirmiers « en roue libre », des moyens non régulés par le Samu, etc.

La lecture de ces « recommandations m'interpelle à plusieurs titres. En premier lieu, j'ai bien cherché les mots « infirmier(e) anesthésiste », sans les trouver. En deuxième lieu, on attribue leur formation, tant initiale que continue, aux Cesu (ou à une formation universitaire qui pour l'instant n'existe pas). En résumé, ça donne l'impression que chacun place ses conditions et surtout ses billes, les samu comme devant contrôler, évaluer, et réguler les interventions, et les cesu comme devant former les intervenants. Et au passage, le Snia se pose en inventeur.