a-meli-melo a écrit :Bonjour, je suis en première année de l'école d'IADE, et j'ai des soucis avec la physio-respiratoire.
Si vous avez des tuyaux pour m'aider à mieux comprendre je suis preneuse...
Et si quelqu'un pouvait m'expliquer la compliance semi-statique??
Bonjour,
Même réponse que Fredester, si vous voulez une bonne réponse, il faut poser une bonne question : préciser ce qui vous pose problème, choisir un titre de message plus évocateur que « Besoin d'aide », voire faire autant de messages différents que de questions différentes.
En très résumé, la compliance dynamique est l'étude de la capacité du poumon à se laisser distendre, et cette étude se fait pendant la ventilation. En ventilation spontanée, il faut disposer de la pression pleurale, dont on obtient une bonne approximation en mesurant la pression œsophagienne (c'est moins invasif). En ventilation mécanique, les respirateurs modernes vous calculent une compliance moyenne, exprimée généralement en mL/cmH2O.
La compliance statique (donc sans débits) s'obtient théoriquement sur un patient curarisé avec le test dit « de la super-seringue ». On entre du gaz dans le patient avec une seringue de 100 mL et on mesure la pression à chaque seringue.
On étudie généralement la compliance autour de la CRF (en VS, c'est le premier litre au-dessus de la CRF).
La compliance semi-statique, jamais entendu parler, mais par déduction je dirais que la mesure de la compliance pendant la pause de fin d'inspiration fournit une bonne approximation de la compliance statique.
Schématiquement, la pression qui règne dans les voies aériennes a deux déterminants :
-une composante dynamique, qui provient de la résistance des tuyaux à l'écoulement ; pour les flux laminaires, vous pouvez jeter un coup d'œil à la loi de Hagen-Poiseuille ; pour réduire la résistance, il faut augmenter le diamètre du tuyau
(alors que dans la vraie vie c'est le contraire) ; par exemple, une sonde d'intubation de 8 a une résistance inférieure de 30 % à celle d'une sonde de 7,5 ;
-une composante statique, qui correspond à l'élasticité du thorax et du tissus pulmonaire.
Pour compliquer les choses, après l'inspiration, s'il n'y a pas de débits, des alvéoles peuvent se vider dans d'autres, et ça prend un peu de temps, et c'est ce qui fait que la mesure pendant le plateau de fin d'inspiration n'est qu'une approximation.