A propos de l'adrénaline
Posté : 13 janv. 2013, 23:09
WASHINGTON, 21 mars 2012 (APM) - L'injection d'adrénaline dans la phase pré-hospitalière aux patients faisant un arrêt cardiaque hors de l'hôpital est associée à une réduction des chances de survie et particulièrement de survie avec une incapacité neurologique absente ou légère à modérée, selon une étude observationnelle parue dans le Journal of the American Medical Association (Jama) qui conduit à remettre en question cette pratique répandue.
Akihito Hagihara de l'hôpital universitaire de Kyushu (Japon) et ses collègues ont étudié 417.188 patients ayant eu un arrêt cardiaque hors de l'hôpital. Ils ont comparé ceux qui ont reçu de l'adrénaline et ceux qui n'en ont pas reçu, de façon globale puis en faisant une comparaison de patients ayant les mêmes caractéristiques.
L'adrénaline a permis un retour spontané de la circulation chez 18,5% des patients, comparé à 5,7% pour tous les patients n'en ayant pas reçu, et à 10,5% pour ceux n'en ayant pas reçu et qui avaient des caractéristiques comparables.
Malgré ce bénéfice précoce, la proportion de patients survivant à un mois -dans la comparaison de patients appariés- était de 5,1% avec l'adrénaline et 7% sans adrénaline. Et la proportion de patients survivant sans incapacité neurologique ou avec une incapacité légère à modérée était de 1,3% avec l'adrénaline contre 3,1% sans adrénaline.
(Journal of the American Medical Association, 21 mars, vol.307, n°11, p1161-1168)