humeurs dominicales

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olivier youinou
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humeurs dominicales

Message : # 49448Message non lu olivier youinou »

IADE
Sud de France

Le 1er octobre, cette journée tant attendue, ce D-Day IADE comme l’appelaient déjà certains d’entre nous, se terminera plutôt comme un vendredi noir.
La vague était pourtant bien là, sur la plus belle avenue du monde, « bleue de bloc » pour l’occasion. La vague bleue est revenue, comme un ressac, sur le Fouquet’s, symbole de la France des copains, du cercle d’amis, des proches, bref de ceux qui flattent et que l’on écoute, de ceux que l’on sert et dont on se sert.
Les infirmiers anesthésistes ont cru que la symbolique du lieu suffirait… Mais Sarkozy et ses amis ne font pas que la fête au Fouquet’s, ils s’y partagent le gâteau et à l’heure de la distribution, pas de part pour les IADE, ni pour aucun autre salarié d’ailleurs. Tous les bénéfices sont pour eux, ils laissent la crise pour les autres, ceux d’en bas ….
La vague s’en est allée ensuite chez les vassaux, à l’UMP, mouvement populaire qui n’en a que le nom. Et comme au Fouquet’s, personne n’est venu se mouiller. Aucun de ces lieutenants du nouveau régime n’a daigné descendre et encore moins recevoir les infirmiers… Niveau trop bas sans doute, peu d’intérêt, rien à gagner, peut être même sont ils gênés par cette forte odeur de marée !!
Alors, pour stopper cette vague bleue, rien de tel qu’une bonne marée noire ! Brigade mobile, compagnie républicaine, groupe d’intervention, cagoules et béliers… Malmenons cette marée d’équinoxe, faisons en une marée noire, et tirons la chasse d’eau. Évacuons-les par la force et rien que par la force… Non mais, c’est quoi ces revendications, c’est qui les patrons en France! ...
Les IADE l’ont bien compris, ils n’ont pas d’amis en Sarkozie. Que fallait-il alors attendre du reste de la journée ? Bien évidemment le soutien unanime des leaders nationaux de la gauche nous va droit au cœur mais cela ne suffira pas à faire passer l’amertume d’un rendez-vous manqué, ne suffira pas à faire passer le goût des gaz lacrymogènes, ni la douleur des coups de matraques. Bien sûr les soutiens à peine cachés des journalistes qui ont vécu avec nous ce vendredi noir, nous réchauffent un peu, quand sous la pluie nous tirons les leçons de ce D-Day…. Trop de coups, trop de gaz, trop d’arrestations, trop de gardes à vue, trop d’humiliations, trop de mépris, trop de mensonges, trop… C’est beaucoup trop pour en rester là !
A travers notre lutte nous avons le devoir de garder la tête haute. Nous n’avons que trop conscience de notre rôle dans la santé en France, et dans la sécurité en anesthésie en particulier, pour laisser ces voyous éteindre une profession au service de tous dans le seul but de dégager profit et intérêts privés.
Nous sommes dans notre rôle, nous défendons notre métier et son avenir. Pas plus que pour celui-ci, nous ne laisserons quelques personnes dilapider notre système de soins, cet héritage de l’après guerre et que nos ainés nous ont confié. Même si nous devions en être les seuls voix, nous porterons le message haut et….. fiers.
Les IADE sont entrés en résistance, vive la résistance

Olivier et Jérôme, iade SUD-Santé
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