A la demande de beaucoup, je me fais le relais ici sur les gardes de 24H.

Aujourd'hui, nous savons que seuls les médecins ont le droit de faire des gardes de 24H. A nous, et a d'autres, il est opposé une fin de non recevoir en opposant la législation européenne...

En fait, encore une fois, on nous prends pour des buses!

En 2003, le parlement a statué sur les gardes médicales, en passant un texte à l'assemblée! Et pour cela, pas besoin de négociation, juste une simple volonté ministérielle!!!

Nous connaissons les difficultés et les points d'achoppement sur ce point avec les centrales syndicales.
L'expérience de collègues de ROUEN m'a été compté: les centrales nous lâchent, et voir même abondent dans le sens de la direction, en nous traitant de fou dangereux!!!

"le travail en 24h reviendrait à une conduite en état d'ivresse"

Mais point de mot excessif sur les gardes médicales.

L'image souvent usité étant celle du pilote d'avion qui changerait d'équipage à mi-chemin sur un vol long courrier ...

Les 24h permettent à de nombreuses structures de fonctionner, et en TOUTE sécurité!

C'est aussi un "certain confort de vie", au même titre que la pénibilité, qu'il ne faudrait pas négliger. Par ailleurs, les gardes sur place sont considérées en travail effectifs ou en heures supp...

La perte des gardes s'est souvent produite dans la douleur, avec une fuite des effectifs!

J'aimerai lire votre avis...

Nous étions en 24h les samedi et dimanche , la loi européenne nous a fait changer cette organisation en 2x 12h . Et j'avoue que les jours chargés , où les urgences s'enchaînent dès 8h jusqu'au soir , je ne suis pas mécontente de passer le relais à ma relève .Pour rien au monde , je ne reviendrais à l'ancien modèle .

Mon avis, dans lequel je pose toute ma naiveté, car je ne maitrise pas forçement tous les paramétres.

D'aprés ce que j'ai (mal ?) compris, la communauté européenne à légiférer sur le travail de garde.
A la demande des syndicats (qui ont voulu défendre le travail, c'est son boulot), le temps de garde a été considéré comme des heures de travail à part entiére.

Hors, 24 h de boulot, c'est trop (Cf. message précdent).
Que l'on soit en travail réél seulement 5 h, qu'on soit en SMUR, qu'on soit sur un bloc calme, ou quoi que ce soit... Nada. Temps de présence = Temps de travail.

En soit, c'est une bonne chose au premier abord.

Sauf que ça coince pour nous qui souhaiterions, non pas avoir le droit de travailler 24 h mais, avoir le droit d'être présent sur notre lieu de travail 24 h de suite. Sachant que ce sont des gardes et pas des activités continues (quoi que ça dépendent des gardes )

La dessus, se rajoute la loi sur les 35 h, qui nous "interdit" de travailler plus de 35 h...

Il est vrai que les centrales syndicales sont à mon avis pour ce maintien - qu'elles me corrigent si je me trompe et qu'elles ne semblent pas nous soutenir dans cette revendication.

Il faut avouer que cette histoire est un peu fofolle ; car nos samedi de 24 h ont été remplacés par des 2 fois 12 h ; samedi et dimanche. Ce qui veut dire qu'on cumule les trajets et que c'est moins satisfaisant.

L'autre fofolitude, c'est qu'il existe des sites où le travail en 24 est conservé ; voire - pour l'avoir vécue - où le travail ne se fait QUE en 24 h. Soit... 6 gardes par mois, soit 70 jours de présence par an.
Ca fait quand même 280 jours de repos par an..... Ce qui est complétement contre-productif et pas du tout économique pour le service pubique...

Mais cette logique à été poussé plus loin ; puisque les autres servcies sont aussi sous l'épée de Damoclés de la suppression des 24 h.
Notamment, nos sapeurs-pompiers à qui on parle de faire des 12 h parce qu'au dela, ils seraient dangereux. Alors que là encore, on est dans un travail de garde et non de travail réel.
Avec des applications abracadabrantes sur l'organisation des nuits de 12 h qui - devant être calqué sur les journées - incluaient du sport, des manoeuvres, des heures de repas.....

Pour ce qui est de l'application à l'hopital, nombre de service se ont vus menacés (tentatives vaines souvent) leur chambre de garde parce qu'avec le travail en 12 h ; on n'est plus sensé dormir la nuit ; car ce n'est plus une garde......

Pour ma part, de mon avis tout personnel ; il est évident que je prefererais reprendre les 24 h de garde autorisées.
J'aimerais bien que les CGT et SUD nous soutiennent dans ce sens....

Alors tant que c'est pas le cas ; je reste en garde de 12 h à l'hopital ou en faisant 3 fois 12 heures de suite je ne suis pas dangereux.
Et je continue les gardes de 24 h à la caserne où - même si je "décale" à la 23éme heure - je suis totalement opérationnel.

A vous lire,
A lire vos corrections,

Il y a un point sur lequel il faut absolument être clair: il faut sortir de notre (Hopital public) vocabulaire les notions de rentabilité et contre-productivité!!!

Tant que nous nous ferons le relais des idées de Sarko, nous ne gagnerons aucun combat.

Lorsque certains hopitaux fonctionnent avec des IADE en 24/24 uniquement, c'est souvent que leur activité leur autorise: maternité, smur... Et, cette organisation est souvent plus économique car moins consommatrice en personnel, même si des heures supp sont payées.

Par ailleurs, oui, les gardes sont considérées comme travail effectif, ce qui permet souvent d'être moins présent ou d'avoir quelques heures supp de payer; qui peut s'en plaindre?
Et même, si nous ne sommes pas sur le pont toute la nuit, ce qui arrive cependant très souvent, notre présence se justifie, comme elle justifie la présence du Doc qui dort dans la chambre d'à côté! Pourquoi 2 poids 2 mesures? Nous participons aux mêmes actions, ensembles; nous répondons aux mêmes urgences, ensembles!

Et, je n'entends pas les MAR vouloir passer en 12h!!! Serions nous plus faibles physiquement que pour supporter une garde de 24h?

Alors, oui, je pense que c'est une injustice de plus!!!

Quant aux centrales, il ne faut pas se leurrer... Elles sont tenues, localement, par des administratifs, des tech, mais peu de soignants. Et il faut le savoir eux aussi, nous prennent pour des ARISTOS qui avons les plus gros salaires de l'hôpital... ce n'est malheureusement pas une blague!!!

moldu a écrit : Quant aux centrales, il ne faut pas se leurrer... Elles sont tenues, localement, par des administratifs, des tech, mais peu de soignants. Et il faut le savoir eux aussi, nous prennent pour des ARISTOS qui avons les plus gros salaires de l'hôpital... ce n'est malheureusement pas une blague!!!

..tu as hélas raison.!! certains pensent comme ça.!!!

La loi ARRT, si elle a réduit le temps de travail à 35H sans perte de salaire dans la FPH en mai 2002 avec retroaction à janvier, l'a bien désorganisée faute d'avoir crée les postes en compensation.

La notion de permanence (continuité du service) ou de garde terme emprunté aux médecins a disparu avec la loi, par pur oubli...semble-til, cela concerne certaines professions comme les infirmiers spécialisés et les manip radio, et certains personnels techniques comme les éléctriciens, plombiers...qui ne représentaient pas assez de monde pour déroger à la nouvelle règlementation...

Beaucoup de DRH se retrouvent confrontées à cette nouvelle donne, ce hiatus juridique, les 24H semblent illégales, l'amplitude de la journée de travail effectif limitée à 12H.
Elles obtiennent un texte dérogatoire provisoire dans les mois qui suivent, ce texte ne tient pas compte de la perte de salaire auxquels sont exposés par exemple les IADE. Nombre d'établissement trouvent des solutions pas plus légales mais avec l'assentiment "obligé" des personnels, du type astreintes de fait sur place sans chambre de garde, fait lié au nombre d'appels la nuit (SAU ou autres). Rien n'est prévu pour les récupérations...

La loi ARTT bénéficie d'accords locaux entre syndicats et directions ce qui fait que certains centres ont pu conserver des permanences, mieux rémunérées qu'en 2001, car toutes les heures passées à disposition de l'employeur sont considérées dorénavant comme du travail effectif.

A noter le concours et l'intervention des DRH, du SNIA pour le texte dérogatoire, conjointement à celui de l'ufmict cgt avec Bruno qui a pu intervenir pour obtenir un rehaussement important du plafond indiciaire des heures pour travaux supplémentaires. En effets les IADE étaient rémunérés bien au dessous de leur indice réel, 386 de mémoire, passé à l'indice 543.

par contre les heures pour travaux supplémentaires se sont retrouvées limitées à 20H mensuelles, puis 15 et 10.

Aujourd'hui beaucoup de services se sont organisés sans permanence, en 12H voire en travail posté. certains bénéficient encore de permanences.
Cette situation peut générer d'importantes différences de salaire du fait d'accomplissement d'heures sup cette fois plus correctement rémunérées.


Les problèmes et débats qui se posaient:

les 12h comme maximum apparaissaient comme une sécurité par rapport au public, un personnel même IADE n'est surhumain, et celà apparaissait aux yeux de certains comme une sécurité supplémentaire, donc à la fois pour l'usager, l'employeur, et l'agent lui-même.

Mais cette nouvelle donne a engendré des pertes très importantes de salaire, contre lesquelles une tentative d'actions pour conserver les "24h" en région parisienne n'a rien donné. De fait certains IADE se débrouillent avec des "ménages"...

d'autres IADEs, c'est le cas de la Lorraine auquel j'ai participé, demandaient une refonte des grilles en compensation de cette réorganisation du travail délétère sur les fiches de paie.

De toute évidence, pour répondre à Louise, les syndicats préfèreraient à priori plus de sécurité pour l'usager et l'agent en ne travaillant pas au delà de la durée légale du travail pour permettre aussi des embauches, et donc des salaires plus élevés qui reconnaissent réellement les formations.

le problème avec les IADE accomplissant des permanences est que les salaires sont parfois d'un tiers voire de moitié supérieurs....

Les nouvelles grilles peuvent elles compenser en de telles proportions? Aucun IADE ne serait contre!!!

Concernant la mobilisation IADE 2010, en fait le débat était ouvert dès les premiers préavis cgt, mais nombre d'IADE organisés en collectifs, ont préféré se borner à 3 revendications.

Le mieux est que vous en parliez rapidement au sein des collectifs et avec les organisations qui gèrent activement le mouvement actuel....sachant que des centres se sont bien débrouillés et travaillent en garde toutes les heures considérées en heures sup., même non effectuées, avec chambre de garde et parfois assorties de récupérations.
Il ne faudrait pas d'éventuels réaménagements les pénalisent, évidemment.

Ce dossier mérite du temps pour l'étudier, car à mon avis aucune nouvelle disposition éventuelle ne sera anodine.

N'oublions pas que , en l'état actuel des choses, nous serons amenés à bosser jusqu'à 60 ans passés, à nous de voir si nous serons capables d'assurer 24H d'affilé, en travail d'IADE, qui est différent de celui de MAR.



Mon avis est que le recours au travail supplémentaire sous la forme de permanences a toujours été un pis aller pour compenser des salaires toujours trop bas pour ce qu'on faisait au quotidien...cette organisation du travail arrangeait aussi les établissements car ne paient pas de taxe ni charge patronale sur les heures sup.

...on peut même se demander légitimement si le fait d'avoir des heures sup en nombre a, de fait, fait renoncer les infirmiers anesthésistes à exiger une grille salariale qui leur correspond vraiment!!!

Qui plus est, les travaux supplémentaires n'ont jamais compté pour la retraite, ce qui est tès regrettable. Mais c'était aussi une volonté de ne pas péréniser ce mode de fonctionnement qui fait économiser des postes, au détriment d'une certaine qualité de travail, et de sécurité...



à suivre....