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perle de coelio
Posté : 18 déc. 2004, 20:22
par Dinozor
ça se passe lors d'une relève. L'IADE remplacée sort vite de salle en lançant sûre d'elle:"Surtout n'oubliez pas de couper le proto, c'est une coelio!"
L'IADE et l'EIA, médusées se regardent, grand silence...Ben pourquoi???
Fin mot de l'histoire: un chirurgien lui aurait donné l'info qu'on me mettait pas de proto en coelio....attention dangereux!!!!!!!!!!!
Faut toujours écouter le Docteur!

Posté : 18 déc. 2004, 23:59
par Maxime
Marrant comme les chirs pensent tout piger de l'anesthésie....... Par contre, c'est plus surprenant que l'IADE relevée n'ai pas renvoyé le chir dans ses cordes lorsqu'il a donné la 'consigne' de ouper le proto..
proto et coelio
Posté : 03 déc. 2005, 18:14
par lucas
dans mon cas ,certains médecins préfèrent bosser avec un mélange o2/airpour les coelio vis à vis des nvpo, et je crois effectivement que ça les diminue(en plus du reste bien sur)

Posté : 04 déc. 2005, 10:18
par gaelgbb
j'avais comme notion que le proto est un gaz trés diffusible.
donc en coelio, le rique est de majoer les embolies gazeuses par diffusion du C02 lors du pneumopéritoine.
si le chir fait une embolie gazeuse lors d'une coelio (pulmonaire ou cérébrale) l'équipe d'anéthésie peut être mise en cause si elle a mit du proto.
voila pourquoi certain MAR préfère bosser avec un mélange O2/AIR.
maintenant c'est clair que le chir n'a pas a nous dicter notre anésthésie.
on fait comme on l'entend dans l'intérêt du patient et non dans l'intérêt du chir.

Posté : 07 juil. 2006, 17:24
par promo2000
à propos de 'accumulation du N2O ds les échanges gazeux:ds le cas du pneumopéritoine, des taux importants de N2O peuvent se mélanger au CO2, exposant aux risques d'explosion ( boom le patient) et à l'aggravation d'une éventuelle embolie gazeuse de ce mélange.Attention si le pneumo est étanche et si c'est long!
Posté : 31 mai 2007, 21:33
par hollen ar mor
Posté : 01 juin 2007, 08:26
par JulienL
j'avais notion que c'était un risque "théorique" du fait que le N²O est un comburant (même en l'absence d'O²). Après ... reste à savoir si un patient a déjà explosé comme ça (boom) au nez et à la barbe d'un chirurgien ! Il me semble qu'il y a une corrélation avec une perforation digestive ??? (combustible ...) bon je sais plus !
Même si le proto est utilisable lors de caelio, effectivement beaucoup d'équipes ne le font pas mais de là à remettre ça sur le dos d'un risque d'explosion du patient !
si quelqu'un a plus de détails ... merci d'avance !
Posté : 01 juin 2007, 19:55
par philibien
Une nouvelle forme de terrorisme surement!!!!
Posté : 02 juin 2007, 08:30
par JulienL
En fait ce n'est pas le mélange N²O / CO² qui est incriminé :
alors voilà le postulat (j'ai pas trouvé mieux)...
1 - si caelio , le N²O diffuse un peu partout ...
2 - si mauvais chirurgien, mauvaise IBODE, mauvais matériel (la routine quoi !) : la caelio expose au risque de perforation digestive
3 - libération de gaz intestinaux combustible (hydrogène + méthane) : pour ceux qui ont déjà fait l'expérience du briquet et du pet ... vous voyez de quoi je parle.
4 - ces gaz se mélangent au pneumopéritoine étanche
5 - une étincelle et boom !!!!!!!!!!!!!!!!
euh ... je précise bien : ça reste un risque très théorique ...
Je pense que même les chirurgiens ignorent qu'un pet géant peut leur exploser à la tronche au cours d'une caelio ... par contre je pense que leur frilosité vient plutôt de la diffusibilité du N²O et du risque d'embolie gazeuse !
métier à risque que celui de la chirurgie !
Posté : 02 juin 2007, 08:44
par manu1973
l'explosion du malade en cours de chir du colon est une histoire de chasse que relatait un chef de service de mon CHU...rare mais déjà arrivé.
Maintenant si un malade fait une embolie gazeuse, je lui souhaite de la faire à L'o2/air plutot qu'à l'o2/N20...
Posté : 03 juin 2007, 00:35
par Jerominus
J'ai moi aussi entendu dire que la principale CI du proto dans la coelio est le risque d'explosion (cf symposium d'anesthésie - Toulouse - 2006).
Pourquoi/comment? Je ne m'interessai pas trop à l'intervenant mais j'avais bien retenue cette notion. (je m'interessai surtout à mes collègues de promo qui trituraient un MAR pour avoir sa question lors de notre première validation de séquence)

Posté : 14 juin 2007, 14:55
par bidule
Si un tel risque existait, le proto serait une contre indication formelle et personne n'en ferait...
Posté : 14 juin 2007, 19:21
par Yves Benisty
La légende du malade qui explose date de l'emploi du cyclopropane et de l'éther, des gaz anesthésiques inflamables voire explosifs. C'est de cette époque que datent les sols et les équipements antistatiques, et les inscriptions "ne pas utiliser en présence d'anesthésiques inflamables" marquée sur bien des appareils actuels.
Le protoxyde d'azote ne peut être à lui seul responsable d'une explosion : c'est un comburant. Pour que le protoxyde d'azote puisse exploser (ou brûler), il faut lui adjoindre un combustible.
Il semble qu'il y ait eu de rares cas d'explosion (modérées) lors de chirurgie digestive, probablement liées à la présence de méthane (le méthane est le composant principal des pets).
La coeliochirurgie n'est pas en soit une contre-indication à l'emploi du protoxyde d'azote. Il est recommandé de ne pas descendre en-dessous de 50 % de FiO2.
Posté : 14 juin 2007, 20:24
par zazabou
je constate Yves que tu es toujours aussi bien informé .
Posté : 14 juin 2007, 20:24
par olivier29
en fait cela peut se produire avec les gaz dans le colon et une incision ou dissection avec le bistouri electrique mais je n'avait pas entendu parler du N2O
Posté : 15 juin 2007, 06:17
par Nico Caron
Pour ma part, en revoyant les cours que l'on a eu cette année sur le N2O, il est contre indiqué si intervention digestive salle avec organes creux inféctés,(car le N2O y diffuse, comme la ballonet de la sonde!!!), et risque de brûlure (il ne sont pas allé jusqu'a l'éxplosion) avec les gaz du colon et le bistouri électrique pour l'étincelle.
Posté : 15 juin 2007, 14:12
par Yves Benisty
Sur les interventions longues sur le tube digestif, il vaut mieux éviter le N2O à cause du risque de dilatation des anses digestives (par exemple transplantation hépatique).