Compte-rendu de l’assemblée générale IADE à Beaune le 19/03/2010
(Initialement appelée AG IADE bourgogne Franche-Comté)
Préambule
15 centres hospitaliers (soit environ 250 IADEs) étaient invités à cette AG, étaient présents 16 personnes représentant 4 hôpitaux.
- Dijon et Beaune (FPH cote d’or)
- Dole (FPH jura)
- Le centre anti cancéreux de Dijon (établissement privé)
2 ou 3 autres nous avaient fait part de leurs avis concernant la suite du mouvement, par mail .
Par conséquent, nous décidons collégialement, qu’il serait incorrect de parler au nom de la région entière compte tenu du peu de représentativité de l’AG, le compte rendu suivant n’engage donc que les IADE (et encore pas tous) des établissements suscités.
Etat de lieux
Le 11 mars sur les 14 établissements publics concernés, la mobilisation à frôlé les 100% ( 4 non grévistes recensés sur 250 )
En revanche seule une trentaine de représentants de la région était présente à Paris le 11, à qui s’ajoute la délégation mâconnaise à la manif de Lyon.
Respect des assignations minimum dans la plupart des établissements hormis Mâcon et le CHU de Dijon (ou un courrier de mise en demeure à la DRH laisse présager du mieux pour la prochaine fois)
Revendications
Il nous parait essentiel de rester fidèle aux 3 axes de revendications du 11 mars et de ne pas en ajouter de nouvelles au fur et à mesure qui risqueraient de décrédibiliser le mouvement :
- Reconnaissance du Diplôme d’Etat d’Infirmier Anesthésiste au niveau master, de fait puisque le DEI devient une licence ( évidence mathématique n’importe quel universitaire faisant 2 ans d’études après sa licence obtient un master) , et non pas sous condition de finaliser les travaux en cours sur les pratiques avancées .
- L’obtention du niveau master en soi n’a d’ailleurs pas d’intérêt s’il n’est pas accompagné d’une revalorisation substantielle immédiate de la grille indiciaire des Infirmiers Anesthésistes (+ 100 points INM par rapport à la grille IDE), soyons d’ailleurs vigilants sur le fait qu’une revalorisation ne remette pas en cause l’absence de quota concernant le passage en classe sup (qui serait franchement préjudiciable aux plus jeunes d’entre nous)
- Reconnaissance du caractère pénible de notre métier et maintien en catégorie A « active »
Le paragraphe du tract de l’UFMICT-CGT évoquant le tarif de l’heure de nuit nous parait hors-sujet , vu les différence d’exercices ( gardes , astreintes , travail effectif …) en fonction des établissements , cela nous parait plus être du ressort de négociation locales.
Un long moment est consacré aux pratiques avancées en anesthésie et le constat de l’assistance est unanime : il est hors de question d’entrer en opposition avec la SFAR , et de marcher sur leurs plates bandes , laissons leur leurs prérogatives , c’est le seul moyen d’obtenir le soutien des médecins anesthésistes ( intéressé le soutien , on est pas crédules non plus) , en conséquence , nous nous opposons au fait que les pratiques avancées soient une condition sine qua none à l’obtention du master, nos pratiques actuelles relevant déjà des pratiques avancées .
il est également évoqué la défense acharnée de notre exclusivité de compétence
Suite du mouvement
2 grands axes sont évoqués :
- Un mouvement continu, dur, avec blocage complet de l’activité chirurgicale, jusqu'à obtention des revendications, l’option est séduisante sur le papier, et largement soutenue par ceux d’entre nous qui ont connu 1998 et 2000, et en ont observé l’efficacité, en effet cela entrainera l’usure de nos MAR et des chirurgiens qui iront plaider notre cause afin qu’ils puissent reprendre leurs activités, qui, ils le savent, sans nous sont fortement perturbées.
Cependant un bémol est apporté par ceux qui exercent dans des établissements à la pérennité précaire, pour qui une inactivité opératoire ne serait ce que de 15 jours pourrait être fatale. Notons que bon nombre de CH sont dans cette situation en Bourgogne et Franche-Comté.
L’aspect financier non négligeable d’une grève illimitée est également évoqué, et souligne le risque de voir le mouvement s’essouffler avant une issue favorable.
- Nous évoquons alors l’idée d’un mouvement à long terme (type urgentistes 2009) , qui permettrai de mettre la pression sur nos interlocuteurs pendant une longue période .
En pratique : déclaration de la profession IADE en grève illimitée, avec distribution de tracts aux patients, port de brassards, grève des gardes (forcément assignées donc sans pertes de revenus) et exercice de notre profession aves strict respect des recommandations de sécurité anesthésique. Intégrons à ce mouvement une journée d’arrêt de travail par semaine, (alternance des jours afin de toucher tous les praticiens).
Cette option étant accompagnée de journée fortes de mobilisation, lors de rendez vous importants (30 mars, 26 avril …), avec rassemblements nationaux.
Cette option remporte un vif succès dans l’assemblée.
Il est clair en revanche que prévoir des manifestations à Paris trop rapprochées est inenvisageable, car finirait par user l’enthousiasme des participants.
Décision concernant le projet d’action du 30 mars prochain
- Certain émettent des réserves quant au fait d’aller manifester alors que d’autres mouvements sont prévus le même jour ( cf. les crèches et les généralistes le 11 mars).
1° si on attend que personne d’autre ne fasse grève pour y aller, il nous restera le jour de noël ou le 14 juillet ( et encore les chars occupent les champs Elysée ce jour là)
2° le succès du 11 prouve que même dans ce cas de figure la profession IADE arrive à se distinguer
- D’autres réserves sont émises quant à la crainte d’une récupération d’un mouvement corporatiste par une centrale syndicale, bien que comprenant ces craintes, force est de constater que l’UFMICT-CGT est la seule organisation à nous suivre dans cette dynamique.
- L’assemblée fait d’ailleurs part de sa déception concernant l’attitude du SNIA, qui malgré l’émulation provoquée par le succès du 11 mars a plutôt tendance à l’attentisme.
- Enfin il nous parait important de nous joindre au plus grand nombre, une manifestation régionale regroupant une vingtaine de personnes serait inefficace, pour ne pas dire ridicule.
Présentation d’un site web crée pour l’occasion afin de signer une pétition de soutien à la profession IADE
http://blouseblanche.fr
Clôture de séance
- Surtout ne pas rater le moindre rendez-vous qui nous est donné, nous irons donc a Paris le 30 mars devant l’assemblée
- Etre visibles lors de la prochaine manifestation, alors tous a vos banderoles afin d’identifier vos villes et vos revendications IADE
- objectif : multiplier par 3ou 4 le nombre de participants de notre région.
- Faire savoir au SNIA et à l’UFMICT-CGT, que la lutte doit se poursuivre, mais qu’il est primordial de ne pas dévier de la ligne de départ en matière de revendications, ni se mettre la SFAR et autre instances médicale à dos, ce qui serait improductif.