Les sages-femmes manifesteront mardi

En grève pour la reconnaissance de leur statut et de leurs compétences elles manifesteront mardi de la place Lange au Capitole.

« Si sa grossesse se passe bien, et que l'accouchement ne pose pas de difficulté particulière, une femme a toutes les chances de mettre son enfant au monde sans avoir jamais consulté un médecin obstétricien. » Sage-femme à l'hôpital de Saint-Gaudens, et porte flambeau de la journée internationale d'action des sages femmes programmée pour mardi, Audrey Laurent veut rendre à la profession le caractère médical que lui confèrent les études, les actes, et la responsabilité pénale des praticiennes, mais que lui refusent les salaires et la reconnaissance des diplômes. « Depuis 2003, nous sommes recrutées au terme d'une première année de médecine réussie. Nous sommes une profession médicale, et à ce titre, nous sommes habilitées à prescrire des médicaments, à assurer le suivi complet d'une grossesse ainsi qu'à réaliser des accouchements. C'est nous qui dépistons les grossesses à risque, qui alertons les médecins obstétriciens et qui assurons la surveillance des patientes en cas de grossesses pathologiques. Mais en dépit de nos cinq années d'étude et de nos compétences, ni le public ni l'État ne nous reconnaissent comme une profession médicale à part entière. »
elles sont 809 en midi-pyrénées

Pour accéder enfin à cette reconnaissance, les 21 000 sages-femmes de France - elles sont 809 en Midi-Pyrénées - veulent que leurs cinq années d'études validées par un simple diplôme d'État soient enfin reconnues dans le cursus universitaire Licence Maîtrise Doctorat (LMD) et sanctionné par un diplôme de Master2. « Car aujourd'hui si je veux me réorienter vers des études universitaires je ne suis admise que comme simple bachelière. Le décollage de la profession passe par cet universitarisation de nos formations », explique Audrey Laurent. Ce déficit de reconnaissance des études de sages femmes induit en effet des niveaux de salaires au plus bas. Pour 1 700 € nets mensuels, une sage-femme du secteur public est seule responsable devant les tribunaux du bon déroulement de plus de 90 % des grossesses et des accouchements de son secteur d'intervention.

Un récent amendement à la loi Bachelot prévoit d'étendre encore leurs compétences en les autorisant à pratiquer des frottis et à prescrire la contraception en dehors des périodes directement liées à la grossesse. Des nouvelles attributions plutôt rentables pour la Sécu, puisqu'elles relevaient autrefois de médecins obstétriciens en voie de disparition qui faisaient payer ces actes au prix fort.

Ce qu'elles peuvent faire

Suivre une grossesse depuis le dépistage jusqu'à l'accouchement.
Réaliser seule un accouchement.
Réaliser seule une échographie.
Réaliser seule une prise de sang à un nouveau né.
Suturer les déchirures périnéales consécutives à un accouchement.
Prescrire des médicaments.
Prescrire la contraception après un accouchement.
Prendre en charge seule un bébé qui vient de naître.

Mardi 5 mai à partir de 15 heures, les sages-femmes du public et du privé défileront entre l'école de sages femmes de La Grave et le Capitole.

zeb a écrit :Il est surprenant que les dirigeants d'école ne vous poussent pas à défendre cette profession. Ca n'a aucun sens.

e 05 Mai 2009 - (SNPI) : Communiqué de presse : Le 9 avril 2009, la Mission de Singly sur les Cadres Hospitaliers a reçu une délégation de la Fédération Santé Social CFE-CGC, composée de Daniel Bonté, Thierry Pétys de Morcourt et deux membres du SNPI, Elisabeth Goriot et Thierry Amouroux.

La délégation CFE-CGC a traité des personnels administratifs et médico-techniques (Daniel Bonté), puis des personnels techniques, des ingénieurs et des sage-femmes (Thierry Péthys de Morcourt).
Elisabeth Goriot a ensuite traité des problématiques des cadres de santé :

Le constat : les Pôles et la loi HPST

La Loi HPST ne spécifie pas quelle catégorie professionnelle sera Assistant de Pôle, contrairement aux textes de 2005 qui officialisaient la place du Cadre de Santé de Pôle et celle de l’AAH.

Quelle reconnaissance pour le travail effectué sur le terrain auprès des équipes et des médecins chefs de pôles, en terme de : Stratégie, apaisement des rivalités, Mobilisation des équipes, Fédération autour d’un projet, Gestion des budgets délégués avec l’AAH ?

Quelle représentation des cadres dans les instances de l’Hôpital issues de la future loi HPST ? Les Cadres sont quasiment absents des décisions relatives à l’organisation hospitalière. Les cadres ont une permanente « injonction à faire » de la part des Directions et des Médecins.

La lettre de madame la Ministre sur les "Missions des cadres" parle de « Concevoir - fédérer - piloter - décider des organisations de travail hospitalières » Mais La Loi HPST donne toute décision au médecin Responsable de Pôle sur tout le personnel non médical (cadres compris).

Le constat : Démarche Qualité - Certification

Les cadres sont les premiers à impulser des actions d’évaluation des pratiques professionnelles et cela depuis longtemps (formation à l’Evaluation de la Qualité des Soins depuis 1990)

Or la dernière version du manuel HAS a essentiellement ciblé des EPP médicales (avec un système de « bonus » en points de FC pour mobiliser les médecins) : Quid des EPP soignants non médicaux ? Quelle place auront les cadres dans un tel dispositif ?

Les propositions du SNPI CFE-CGC pour l’amélioration de l’organisation hospitalière :

* Associer en amont des réflexions organisationnelles le groupe cadre ou prévoir un représentant des cadres (distincts des Directeurs de Soins) au Conseil de Surveillance
* Créer un collège Cadre dans les instances (les encadrants seront minoritaires dans la catégories A de la FPH avec la revalorisation des infirmières et des médico-techniques)
* Officialiser - clarifier le positionnement des Cadres Supérieurs de Santé en tant qu’assistants de Pôle.
* Maintenir l’encadrement issu de la filière professionnelle soignante ou de rééducation dans les unités de soins
* Revoir la grille salariale des CS et CSS (qui ne sont pas en \\"A type\\" mais en \\"A moins)
* Donner une prime multi-site à l’instar des médecins, pour les CS exerçant sur plusieurs unités de soins.
* Refus de l’intéressement individuel : prévoir uniquement l’intéressement des Equipes ou des Pôles.
* Maintien du grade des CSS et d’un nombre suffisant de CSS pour superviser et soutenir les CS de proximité et assurer la cohérence inter - unités

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La Formation initiale actuelle en IFCS

L’enseignement en IFCS accorde une très grande part aux concepts théoriques (très positif) MAIS prépare insuffisamment au rôle de cadre de proximité, ce qui peut déboucher chez certain sur des difficultés de positionnement.

Pour le SNPI, il est indispensable de développer la formation continue :

* en management, pour les Cadres de Santé de proximité.
* en Science de l’Education pour les Cadres Formateurs.



Les propositions du SNPI CFE-CGC pour l’amélioration de la formation des cadres de santé :

* dans le cadre de la reconnaissance universitaire des paramédicaux, il convient de passer progressivement à un niveau master (deux ans après la diplôme d’état de la profession d’origine, reconnue prochainement en licence)
* c’est à dire une première année commune en IFCS : Législation, Management, Sociologie, Evaluation, Certification, Gestion Economique et Financière, Pédagogie, Ethique, Recherche, Communication, etc.



Puis une seconde année, selon deux options :

* Gestion des organisations sanitaires : Management, Psycho-sociologie des organisations, Analyse stratégique, Evaluation, Fonctionnement des groupes, Gestion des conflits, Gestion des ressources humaines, GPEC, etc. débouchant sur un master en sciences infirmières, option gestion
* Science de l’Education : Pédagogie des adultes, Ingénierie de Formation, Pédagogie par alternance, Techniques pédagogiques, etc. débouchant sur un master en sciences infirmières, option formation

rc86 a écrit :Les SF ont raison de revendiquer et demander une reconnaissance.