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calcul de pression pulsee

Posté : 28 janv. 2008, 16:41
par boheme
salut,

qq un peut il m'aider dans le calcul de DPP?

en fait où nous avons un doute ( qq uns dans la promo) c'est pour determiner PPmax et PPmini ....

malgre une bonne prise de tete nous ne sommes tjrs pas sur....

je sais sujet pas tres passionnant mais ça reste penible de laisser une imprecision qq part....donc HELPPPP LolLolLolLol

Posté : 28 janv. 2008, 16:48
par Maxime
Effecectivement, c'est spécialisé... J'ai cherché un peu, j'ai trouvé ca
http://www.srlf.org/s/article9cc2.html?id_article=175 ...

Un collègue sur le forum qui est aussi cardioperfusioniste pourra surement te répondre...

Si vous faites une fiche de synthèse sur ce cours, ca m'interesse pour l'ajouter a celles du site par contre...

Posté : 29 janv. 2008, 22:42
par manu1973
Il me semble que tu peux les lire (PPmax et PPmini), en superposant tes courbes de respiration et de PA, enpassant par un mode de calcul hémodynamique, tu les geles, et tu déplace ton curseur entre ta valeur de PA en bas de ta courbe de respiration (expiration = PPMAX) et la valeur de ta PA en haut de la courbe (inspiration = PPmini.
Ceci dit, chez nous la plupart des scopes donne le VVP et du coup...le DPP parait assez fastidieux

Posté : 04 févr. 2008, 23:55
par Ouilliam
Encore faut il avoir une PA, un scope correctement paramétré.
Parait il qu on peut l observer aussi avec la courbe de SpO2.Moins efficace , je pense.

Re: calcul de pression pulsee

Posté : 05 févr. 2008, 15:17
par Yves Benisty
Avant propos : ça n'est ni très facile à expliquer ni très facile à comprendre sur un forum. Le mieux est de vous le faire expliquer au bloc avec un patient (il faut le bon patient et le MAR ou IADE que ça intéresse...).
boheme a écrit :qq un peut il m'aider dans le calcul de DPP?
Extrait du lien donné par Maxime :
Pour quantifier les variations respiratoires de la pression pulsée, nous avons proposé un indice (DPP) qui est calculé selon la formule suivante : DPP (%) = 100 x (PPmax - PPmin) / [(PPmax + PPmin) / 2], où PPmax et PPmin sont respectivement les valeurs maximale et minimale de la pression artérielle pulsée au cours d’un cycle respiratoire
La pression pulsée est la différence entre la systolique et la diastolique.

Il faut donc un patient sous respirateur et muni d'un cathéter artériel. Il faut aussi un scope permettant de mesurer les valeurs de pression systolique et diastoliques aux différents temps de la ventilation. Certains moniteurs disposent d'une fonction effectuant le calcul automatiquement ("VPP" sur les Philips Intelivue), et l'affichent en temps réel en %. Sur les moniteurs non équipés, il faut renommer la courbe de pression artériel en "PAP" et utiliser les fonctions destinées aux calculs hémodynamiques (mesure de la PAPO). Geler la courbe au bout de quelques cycles et déplacer le curseur pour faire les mesures.

En résumé, on va noter "PA" la pression artérielle mesurée au moment où la pression systolique est la plus élevée (en ventilation contrôlée, c'est en téléexspiratoire), et donc PAS la plus grande pression systolique et PAD la pression diastolique à ce moment.

Notons "pa" la pression artérielle mesurée au moment où la systolique est la plus faible (en ventilation contrôlée, c'est en téléinspiratoire), et donc pas la plus faible pression systolique et pad la pression diastolique à ce moment.

On calcule donc la pression pulsée maximale PPMax et la PPMin (cf. supra)

PPMax = PAS - PAD

PPMin = pas - pad

D'une façon générale, une variation relative se calcule en faisant le rapport entre la différence des valeurs et la moyenne des valeurs.

On calcule donc le rapport entre la différence des pressions pulsées maximales et la moyenne des pressions pulsées (ou "∆PP", "delta pépé"). Il s'agit donc de la variation relative de la pression pulsée. Pour l'exprimer en %, il suffit de multiplier par 100.

La moyenne des pressions pulsées se calcule en aditionnant les pressions pulsées max et min et en divisant la somme par 2 :

Moyenne PP = (PPMAx - PPmin)/2

∆PP (ou VPP) = (PPMax - PPmin)/(PPMAx + PPmin)/2

Si on décompose toute la formule, on a :

∆PP % = 100 x (PAS - PAD) - (pas - pad)/((PAS - PAD) + (pas - pad))/2

ou

∆PP % = 200 x (PAS + pad - PAD - pas)/(PAS + pas - PAD - pad)

Exemple numérique. Soit un patient ayant une pression systolique en téléexpiratoire à (PAS) à 120 mmHg et une pression diastolique à ce moment (PAS) à 70 mmHg. En téléinspiratoire, il a pas = 110 et pad = 74.

On a PPMax = 120 - 70 = 50
PPmin = 110 - 74 = 36

Sa variation de PP est donc de (50 - 36) = 14 mmHg. On va la comparer à la moyenne des pressions pulsées, qui est (50 + 36)/2 = 43.

∆PP = 14/43 ≈ 0,326 ou 33 %.

Il est probable que ce patient améliore sensiblement son débit cardiaque (au moins 15 %) si on le remplit.

Autre exemple :
PAS = 115
PAD = 65
pas = 100
pad = 60

Donc PPMax = (115 - 67) = 48 et PPmin = (105 - 61) = 44.

différence des PP = 48 - 44 = 4

Moyenne des PP = (48 + 44)/2 = 46

∆PP% = 100 x 4/46 ≈ 9 %

Il est peu probable que ce patient augmente son débit cardiaque de façon significative si on le remplit.

Je prie Saint Carractère spécial pour que les carractères mathématiques "delta majuscule" et "à peu près" sortent bien...

Posté : 05 févr. 2008, 15:25
par Yves Benisty
Ouilliam a écrit :Parait il qu on peut l observer aussi avec la courbe de SpO2.Moins efficace , je pense.
Nous avons tous observé un jour des fluctuations de la courbe de SpO2 pendant la ventilation. Nous avons tous pensé ou entendu qu'il s'agissait probablement d'un patient "un peu vide". Le problème, c'est :

-qu'on ne peut pas le quantifier (et en extraire un "∆SpO2 PP"), mais on peut imaginer qu'un moniteur puisse le faire à notre place ;

-qu'il peut y avoir de nombreuses causes à la variation du signal de la SpO2 (parasites, mauvais placement du capteur, mouvements, vasoconstriction, vasodilatation, hypothermie, et paraît-il aussi douleur) ;

-que de nombreux moniteurs intègrent une fonction de "lissage" de la courbe, qui compense la baisse du flux pour garder un joli signal à l'écran ;

-que pour l'instant, aucune étude n'a validé cette appréciation.

On ne peut donc pas, à la vue d'une courbe de pléthysmographie, dire si le patient est "un peu", "pas mal" ou "franchement vide", ou s'il est "juste bien, mieux ça serait de la gourmandise"... Et c'est bien dommage, parce que ça serait un moyen très simple et non invasif d'avoir une vague idée du remplissage.

Posté : 05 févr. 2008, 19:10
par Nico Caron
-que pour l'instant, aucune étude n'a validé cette appréciation.
Désolé Yves, mais je crois qu'une étude anglaise réçente montre justement la relation entre la courbe de sat et la courbe de préssion invasive.
Je crois que cette étude montre (dixit un MAR) que l'on peut déduire qu'un patient est hypovolémique par rapport à la variation de la courbe de sat.
Ce que l'on pouvait déjà présentir intuitivement....

Posté : 05 févr. 2008, 19:57
par boheme
merci bcp Mr yves!! :smt016
c'est bcp plus clair!!! et m'a ote les doutes que j'avais! :smt021