Bonjour,
Vous souhaitez transmettre un communiqué de presse aux magazines d'actualité de France 5.
Je vous remercie d'avoir pris le temps d'écrire à France 5 et je transmets votre demande à la rédaction de ces émissions.
Cordialement,
Isabelle Pivier
Chargée des Relations Téléspectateurs
----Message initial ----
|Civilité:M.
|Nom:
|Prénom:
|EMail:
|Année de naissance:
|Titre émission:Infirmières... en voie de disparition?
|Usage d'ecoute:parfois
|Code Postal:
|Ville:
|Pays:FR
|Composition foyer:
|Contact:
|Verbatim: Madame, Monsieur
Les infirmiers anesthésistes diplômés d'État (IADE) se sentent trahis par la décision du ministre de la santé et des Solidarités sur le refus de nous intégrer au cursus universitaire licence, master, doctorat (LMD) prévu par les accords de Bologne et signés par 40 pays, et de fait notre profession est en grand péril.
D'abord infirmier diplômé d'État après plus de trois années d'études nous avons poursuivi notre formation après un concours sélectif, pendant 2 années (à nos frais pour certains) afin d'aboutir à un DE ce qui fait bac + 5.
Notre métier nous impose des connaissances et un savoir faire important avec des remises en question constantes. Nous sommes des acteurs primordiaux dans les actes d'anesthésie (préparation du matériel, respect de la sécurité, contact avec les patients, surveillance du déroulement des anesthésies....), nous sommes confrontés à du matériel de haute technicité, et notre responsabilité est fréquemment engagée. Nos secteurs d'activité sont multiples (réanimation, smur, salle de naissance, salle de surveillance post-interventionnelle, gestion des dépôts de banques de sang, centre de lutte contre la douleur, radiologie interventionnelle...) et notre disponibilité est sans faille (!!).
Cependant nous sommes des laissés pour compte dans les métiers de la santé.
Malgré une campagne de publicité pour les métiers de la santé, l'attractivité pour notre profession décroît constamment.
- heures supplémentaires qui s'accumulent (peu payées, rarement récupérées.)
- hausse des rythmes de travail (rappel sur repos,Congés Annuel coupés ...)
- salaire peu supérieur à celui d'un(e) infirmier(e) (IDE) pour 2 ans d'études.
- baisse de la création des postes d'IADE en dépit des besoins.
- hausse de nos responsabilités et des taches qui nous incombent.
Malgré notre position de pièce maîtresse dans le fonctionnement des blocs opératoires, des nuits et week end, notre avenir nous inquiète. Nous aimons notre métier que nous défendrons afin qu'il soit reconnu comme tel.
Que va-t-il se passer dans quelques années quand 50 % des IADE seront en retraite (prévision pour 2015), alors que depuis 2004 les écoles voient le nombre d'élèves baisser de 30% ? (Baisse des prises en charge, régionalisation des écoles...)
Comment attirer de nouveaux professionnels sans attractivité, ni reconnaissance ?
Maintenant la décision ministérielle de ne pas nous incorporer dans un cursus universitaire LMD représente pour nous une trahison, un profond mépris pour notre profession, alors que cette disposition est accordée aux médicaux et pharmaceutiques. Le ministre avait pris clairement position lors du congrès infirmier pour valider cet accord européen.
Mr Sarkozy prône la reconnaissance de la personne par le travail : ne donnons-nous pas assez pour recevoir ce qui correspond à nos diplômes ?
De plus la création de l'ordre infirmier fait totalement l'impasse sur les IDE spécialisés, ni cités ni représentés.
Nous demandons :
- d’ouvrir des négociations sur notre métier d'IADE, et de définir exactement notre place dans la hiérarchie des métiers de la santé.
- de reconnaître nos diplômes comme des diplômes universitaires et de les intégrer au cursus universitaire LMD (IDE: bac + 3 / IADE: bac + 5) afin de nous aligner sur le schéma des accords de Bologne, ratifiés par quarante pays.
- nous voulons l’application pleine et entière de la LMD aux professions infirmières et non la”voie professionnelle” prônée par Mr. Sarkozy qui nous fermerait l’accès à la recherche et au doctorat en soins infirmiers auquel ont accès nos collègues européens.
- de tenir compte de nos années d'études dans des négociations salariales;
- de modifier les textes de l'ordre IDE afin de nous y faire apparaître et de nous y donner un rôle plus important.
Notre profession est lasse, fatiguée d'être oubliée des réformes. Nous espérons être entendus afin d'envisager un avenir porteur. Cependant, cette lettre est le témoin d'une mobilisation massive, franche.
Un appel à un vote protestataire lors du premier tour est lancé dans la profession infirmière, qui forte de ses 460 000 professionnels, entend bien faire vaciller les trop grandes certitudes de certain porte-parole.
Nous vous remercions prendre en considération le mouvement qui ne fait que commencer.
Les IADE de France
Site internet
http://www.infiweb.org
http://www.infirmiers.com/
http://www.laryngo.com/
http://sofia.medicalistes.org/spip/