Elrond a écrit :Prenons ce qu'il y a à prendre et restons vigilants !!!
Dans le contexte actuel, cette prime permet de maintenir un différentiel plus important par rapport aux IDE, permettant à notre spécialité de rester aussi attrayante qu'avant ( face aux autres).
Vigilant de quoi ?
l'article 51 rend justement possible le démantèlement futur de la profession IDE et de la profession IADE.
Faut pas rêver, ils ne vont pas venir nous demander si on veut bien voir disparaître la profession, et si nous sommes d'accord de perdre notre exclusivité.
Ils vont nous pondre des articles à droite et à gauche qui vont donner des coups de canif dans l'exclusivité d'exercice, rendre possible une VAE partielle, et petit à petit vider de son sens notre métier, pour finalement le faire disparaître. Nos cadres (IADE d'ailleurs) s'y mettent déjà, ils veulent commencer à former les IDE des services à l'ALR, ils nous demande de former les IDE du SMUR (dont on s'est fait virer) à l'intubation et la sédation ...
Etre vigilant, ça veut dire quoi ? Regarder notre métier mourir sans rien faire ? Ca veut dire qu'on est très attentif et que nous observerons de très près les manoeuvres qui aboutiront à la fin de notre job ?
Il faut agir maintenant, c'est pas dans dix ans quand 15 décrets seront parus que l'on pourra leur dire " ah ben non, en fait, on est pas trop d'accord".
Quant à cette gentille prime, ce n'est justement qu'une prime (je reste en dessous de 2000 euros, d'ailleurs), elle peut disparaître comme elle est apparue (on est en crise, tout le monde doit se serrer la ceinture), je ne vois pas où elle rend le métier attractif comparé aux primes de bloc, d'urgence, de nuit, de WE, de SMUR, réa, dialyse,...
Vous me direz, c'est mieux que rien.
Ben non, je ne suis pas convaincu, il faut rester ferme et exiger une grille IADE, pas une gentille obole de notre gentil ministère. Accepter tel quel c'est se prostituer et jeter à bas 9 mois de lutte pour la sécurité anesthésique. Et c'est dire à ceux qui nous ont soutenu :" en fait on s'est foutu de vous"
Et c'est dire à nos collègues du privé "merci, on a plus besoin de vous, au revoir".
Alors, non, moi je ne me contenterai pas de 89 euros par mois en échange de la disparition de mon métier.