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Posté : 28 févr. 2009, 11:20
Bonjour
Juste par rapport à ce qui m’avait été demandé sur l’évolution des textes concernant le rôle de l’IADE.
Voici un extrait du texte de 1988
Article 5bis du décret 88-903 du 30 août 1988 :
« Seuls les infirmiers titulaires d’un certificat de spécialisation en anesthésie-réanimation et les infirmiers admis à suivre à temps plein ou temps partiel la formation préparant à un tel certificat sont habilités, en présence d’un médecin responsable, pouvant intervenir à
tout moment, à participer à l’application des techniques suivantes :
-1 Anesthésie générale
-2 Anesthésie locorégionale, à condition que la première injection soit effectuée par un
médecin, les infirmiers ci-dessus mentionnés peuvent pratiquer les réinjections par la voie
du dispositif mis en place par le médecin.
On peut noter qu’a cette époque de nombreux IADE travaillaient en toutes illégalités lorsqu’ils induisaient seul. Cette nuance juridique qui dans le droit a toute son importance. De nombreux IADE ont été condamnés sur cet argument. La SFAR utilise régulièrement des extraits de condamnation de l’époque pour jeter le doute parmi ces adhérents sur la possibilité pour un IADE d’induire seul.
En 1993
L’article 7 du décret de 1993 précisait en ces termes, les compétences de l’Infirmier
Anesthésiste :
« L’Infirmier Anesthésiste diplômé d’Etat et l’Infirmier en cours de formation préparant à ce diplôme sont seuls habilités, à condition q’un médecin puisse intervenir à tout moment, à participer à l’application des techniques suivantes après que le médecin a examiné le patient
et a posé l’indication d’anesthésique :
-anesthésie générale
-anesthésie locorégionale et réinjections dans le cas où un dispositif a été mis en place par un
médecin ;
-réanimation peropération
A titre transitoire, les infirmier qui établiront que, antérieurement au 15 août 1988, ils participaient, sans posséder le titre requis, à l’application des techniques mentionnées à l’alinéa précédent sont habilités à poursuivre cette participation jusqu’au 15 octobre 1994. »
OUAF que d’évolution, on obtient l’exclusivité de compétence.
Comme vous pouvez le remarquer , la sémantique a toute son importance, on participe à l’application de technique, on note la disparition de « en présence d’un médecin »Ce qui signifie bien que celui ci n’a pas l’obligation d’être dans la salle au moment de l’induction.
En 2002
Article 10 du décret 2002-194 du 11 février 2002
- L’infirmier anesthésiste diplômé d’Etat est seul habilité, à condition qu’un médecin anesthésiste-réanimateur puisse intervenir à tout moment, et après qu’un médecin anesthésiste-réanimateur a examiné le patient et établi le protocole, à appliquer les techniques suivantes :
- 1° anesthésie générale ;
- 2°anesthésie locorégionale et réinjections dans le cas où un dispositif a été mis en place par un médecin anesthésiste-réanimateur ;
- 3° réanimation peropératoire.
- Il accomplit les soins et peut, à l’initiative exclusive du médecin anesthésiste-réanimateur, réaliser les gestes qui concourent à l’application du protocole.
En salle de surveillance postinterventionnelle, il assure les actes relevant des techniques d’anesthésie citées aux deuxième, troisième, et quatrième alinéa et est habilité à la prise en charge de la douleur postopératoire relevant des même techniques. Les transports sanitaires visés à l’article 9 du présent décret sont réalisés en priorité par l’infirmier anesthésiste diplômé d’Etat.
L’infirmier en cours de formation préparant à ce diplôme peut participer à ces activités en présence d’un infirmier anesthésiste diplômé d’Etat.
Encore des changements.
Deux nouveautés sont à retenir plus particulièrement :
1°) Le médecin habilité à pratiquer l’anesthésie doit être obligatoirement médecin anesthésiste-réanimateur.
2°) L’infirmier anesthésiste n’est plus « habilité à participer à l’application des techniques d’anesthésie… » (art.7 du décret 93.345 du 15 mars 1993 alinéa 1) mais « à appliquer les techniques d’anesthésie… » (art.10 du décret 2002.194 du 11 février 2002 alinéa 1)
La deuxième nouveauté est bien le choix des termes utilisés pour définir les nouvelles compétences de l’infirmier anesthésiste.
Entre ce que j’ai voulu dire, ce que j’écris et entre ce qu’on peut comprendre et vouloir comprendre, il y a des nuances.
On ne doit pas oublier que nous avons un lien de subordination avec le MAR, que lui seul décide de ce qu’il confie à ses collaborateurs.
Dans un fonctionnement normal, Il n’existe pas de conflit d’attribution entre le médecin anesthésiste (MAR) et l’IADE.
Conscient de ses limites l’IADE fait appel au MAR chaque fois que la situation le nécessite. Chaque fois qu’il est possible, il se doit d’avoir une précision sur sa prise en charge. Cela fonctionne comme cela dans le privé et dans de nombreux établissements hors CHU et nous ne tuons pas de malade. La baisse de mortalité est due aux nombreuses évolutions dans le matériel et les drogues que nous utilisons et dans les procédures misent en place.
Il est bien évident que je ne suis pas capable de prendre ne charge un hépatectomie ou une greffe quelconques, mais j’ai endormi de nombreux AS 1 et 2 sous la responsabilité de MAR pendant plusieurs années.
En conclusion
Il est difficile de se battre seul, de trouver les mots, les formules, d’être capable d’argumenter devant des représentants de la SFAR.
Combien d’IADE sont syndiqués ?
Le seul moyen pour être efficace lorsqu’on souhaite s’engager pour défendre sa profession est de militer dans des organisations professionnelles.
Beaucoup critique le SNIA, mais peu savent tout le travail qui a été réalisé par cette organisation, l’édition des recommandations en accord avec un juriste, toute l’énergie engagée pour obtenir le changement d’un mot dans notre décret, etc. Je ne veux pas faire de prosélytisme, car il ne sont pas tout seul, il existe bien d’autre organisation où l’on peut essayer de l’intérieur d’être acteur des changements.
Cordialement
Juste par rapport à ce qui m’avait été demandé sur l’évolution des textes concernant le rôle de l’IADE.
Voici un extrait du texte de 1988
Article 5bis du décret 88-903 du 30 août 1988 :
« Seuls les infirmiers titulaires d’un certificat de spécialisation en anesthésie-réanimation et les infirmiers admis à suivre à temps plein ou temps partiel la formation préparant à un tel certificat sont habilités, en présence d’un médecin responsable, pouvant intervenir à
tout moment, à participer à l’application des techniques suivantes :
-1 Anesthésie générale
-2 Anesthésie locorégionale, à condition que la première injection soit effectuée par un
médecin, les infirmiers ci-dessus mentionnés peuvent pratiquer les réinjections par la voie
du dispositif mis en place par le médecin.
On peut noter qu’a cette époque de nombreux IADE travaillaient en toutes illégalités lorsqu’ils induisaient seul. Cette nuance juridique qui dans le droit a toute son importance. De nombreux IADE ont été condamnés sur cet argument. La SFAR utilise régulièrement des extraits de condamnation de l’époque pour jeter le doute parmi ces adhérents sur la possibilité pour un IADE d’induire seul.
En 1993
L’article 7 du décret de 1993 précisait en ces termes, les compétences de l’Infirmier
Anesthésiste :
« L’Infirmier Anesthésiste diplômé d’Etat et l’Infirmier en cours de formation préparant à ce diplôme sont seuls habilités, à condition q’un médecin puisse intervenir à tout moment, à participer à l’application des techniques suivantes après que le médecin a examiné le patient
et a posé l’indication d’anesthésique :
-anesthésie générale
-anesthésie locorégionale et réinjections dans le cas où un dispositif a été mis en place par un
médecin ;
-réanimation peropération
A titre transitoire, les infirmier qui établiront que, antérieurement au 15 août 1988, ils participaient, sans posséder le titre requis, à l’application des techniques mentionnées à l’alinéa précédent sont habilités à poursuivre cette participation jusqu’au 15 octobre 1994. »
OUAF que d’évolution, on obtient l’exclusivité de compétence.
Comme vous pouvez le remarquer , la sémantique a toute son importance, on participe à l’application de technique, on note la disparition de « en présence d’un médecin »Ce qui signifie bien que celui ci n’a pas l’obligation d’être dans la salle au moment de l’induction.
En 2002
Article 10 du décret 2002-194 du 11 février 2002
- L’infirmier anesthésiste diplômé d’Etat est seul habilité, à condition qu’un médecin anesthésiste-réanimateur puisse intervenir à tout moment, et après qu’un médecin anesthésiste-réanimateur a examiné le patient et établi le protocole, à appliquer les techniques suivantes :
- 1° anesthésie générale ;
- 2°anesthésie locorégionale et réinjections dans le cas où un dispositif a été mis en place par un médecin anesthésiste-réanimateur ;
- 3° réanimation peropératoire.
- Il accomplit les soins et peut, à l’initiative exclusive du médecin anesthésiste-réanimateur, réaliser les gestes qui concourent à l’application du protocole.
En salle de surveillance postinterventionnelle, il assure les actes relevant des techniques d’anesthésie citées aux deuxième, troisième, et quatrième alinéa et est habilité à la prise en charge de la douleur postopératoire relevant des même techniques. Les transports sanitaires visés à l’article 9 du présent décret sont réalisés en priorité par l’infirmier anesthésiste diplômé d’Etat.
L’infirmier en cours de formation préparant à ce diplôme peut participer à ces activités en présence d’un infirmier anesthésiste diplômé d’Etat.
Encore des changements.
Deux nouveautés sont à retenir plus particulièrement :
1°) Le médecin habilité à pratiquer l’anesthésie doit être obligatoirement médecin anesthésiste-réanimateur.
2°) L’infirmier anesthésiste n’est plus « habilité à participer à l’application des techniques d’anesthésie… » (art.7 du décret 93.345 du 15 mars 1993 alinéa 1) mais « à appliquer les techniques d’anesthésie… » (art.10 du décret 2002.194 du 11 février 2002 alinéa 1)
La deuxième nouveauté est bien le choix des termes utilisés pour définir les nouvelles compétences de l’infirmier anesthésiste.
Entre ce que j’ai voulu dire, ce que j’écris et entre ce qu’on peut comprendre et vouloir comprendre, il y a des nuances.
On ne doit pas oublier que nous avons un lien de subordination avec le MAR, que lui seul décide de ce qu’il confie à ses collaborateurs.
Dans un fonctionnement normal, Il n’existe pas de conflit d’attribution entre le médecin anesthésiste (MAR) et l’IADE.
Conscient de ses limites l’IADE fait appel au MAR chaque fois que la situation le nécessite. Chaque fois qu’il est possible, il se doit d’avoir une précision sur sa prise en charge. Cela fonctionne comme cela dans le privé et dans de nombreux établissements hors CHU et nous ne tuons pas de malade. La baisse de mortalité est due aux nombreuses évolutions dans le matériel et les drogues que nous utilisons et dans les procédures misent en place.
Il est bien évident que je ne suis pas capable de prendre ne charge un hépatectomie ou une greffe quelconques, mais j’ai endormi de nombreux AS 1 et 2 sous la responsabilité de MAR pendant plusieurs années.
En conclusion
Il est difficile de se battre seul, de trouver les mots, les formules, d’être capable d’argumenter devant des représentants de la SFAR.
Combien d’IADE sont syndiqués ?
Le seul moyen pour être efficace lorsqu’on souhaite s’engager pour défendre sa profession est de militer dans des organisations professionnelles.
Beaucoup critique le SNIA, mais peu savent tout le travail qui a été réalisé par cette organisation, l’édition des recommandations en accord avec un juriste, toute l’énergie engagée pour obtenir le changement d’un mot dans notre décret, etc. Je ne veux pas faire de prosélytisme, car il ne sont pas tout seul, il existe bien d’autre organisation où l’on peut essayer de l’intérieur d’être acteur des changements.
Cordialement