Avant-propos : je sais bien qu'il s'agit d'un oral... Mais c'est l'occasion de s'exercer à formuler correctement les choses. Il y a de nombreuses fautes dans votre écrit, fautes d'orthographe, de typographie, des mots employés à la place d'un autre, fautes de frappe... Par exemple,
HGT est l'abréviation de
haemoglucotest, des bandelettes pour la détermination de la glycémie capillaire par comparaison à une échelle colorimétrique. Ça n'est plus commercialisé en France depuis de nombreuses années (je suis sûr qu'un certain nombre d'utilisateurs de cette abréviation n'ont jamais vu une bandelette de cette marque, ni de la marque Dextro). Autre exemple,
Lovenox 0.4 S.C : en français, le séparateur décimal, c'est la virgule, pas le point. Et il serait intéressant de préciser l'unité (0,4 mL). Le drain de Redon, il s'agit du nom de l'inventeur (en réalité, inventé par un interne, Jost, et son chef de service, Redon, s'est approprié l'invention), et le mot prend une capitale et pas de s au pluriel.
Les abréviations doivent être définies avant de les utiliser, y compris quand elles sont d'usage courant (PEC, EVA, DD, VVP...). Bref, on doit écrire en français, y compris pour un oral.
Fresinus a écrit :"Homme de 57 ans, 1m70, 85Kg.
Post op fracuture fémur=>pose de vis ostéo médullaire. Remonte à 11h30.
Porteur d'une VVp avec 1L de G5, d'un pst simple et 2 drains de redons.
PM =>Perfalgan
Profenid
Morphine 10mg x 4
Atrapid S.C
Lovenox 0.4 S.C
1-PEC à l'arrivée
2-A 16h patine confus, en sueur, agité => analyse + PEC"
1- accueil du patient, installation en DD de maniére confortable en collaboration avec l'AS. Rassurer, expliquer le retour en chambre, se renseigner sur le vécu de l'intervention en même temps en profiter pour évaluer le réveil et l'état de conscience. EVA. Démarrer O2thérapie si PM.
Plutôt que
se renseigner sur le vécu de l'intervention, qui ne veut rien dire, lire la feuille d'anesthésie, repérer l'évaluation du saignement peropératoire, le protocole anesthésique (on ne sait pas s'il s'agit d'une anesthésie générale ou loco-régionale), l'heure des dernières injections de morphinique et de curare, à quelle heure ont été injectés les médicaments pour anticiper la douleur (paracetamol injectable, kétoprofène, morphine). Regarder l'heure de l'extubation. S'intéresser également aux paramètres vitaux (et non aux
constantes, qui ne le sont pas), leur valeur préopératoire, et pendant l'intervention : étaient-ils stables, ou au contraire y a-t-il eu des périodes de « montagnes et vallées » ? Dans le dossier d'anesthésie figure également la consultation, on peut s'intéresser aux antécédents (médicaux, chirurgicaux), facteurs de risque de saignement, facteurs de risque cardio-vasculaire, facteurs de risque de problèmes respiratoires, pression artérielle préopératoire, examens préopératoires (en particulier la concentration de l'hémoglobine).
Fresinus a écrit :-TA+FC => attentif aux signes hemorragiques (hTA+tachycardie) associés à d'eventuels signes cliniques.
C'est une grande classique, on surveille la pression artérielle (PA, et pas la tension, TA) pour savoir si le patient saigne... C'est pas faux, mais... Il a 57 ans, et en dehors d'une surcharge pondérale (IMC à 29,4) et d'un probable problème de diabète non précisé (puisqu'on nous parle d'actrapid), on ne nous parle pas d'antécédents notables, donc on peut considérer qu'il est jeune et en bonne santé. S'il saigne, il faudrait qu'il perde au moins 20 % de sa masse sanguine pour que sa PA soit inférieure à 90 mmHg.
L'augmentation de la fréquence cardiaque est un signe plus sensible, mais pas du tout spécifique. S'il a mal, il aura une FC élevée, sans que ça ait un rapport avec un saignement.
Pour ce patient, les signes les plus simples d'hémorragie postopératoire sont le saignement de la plaie opératoire et le remplissage des Redon.
Fresinus a écrit :-Temp => en regard du risque infctieux à associé a des signes locaux.
En postopératoire immédiat (donc en SSPI), l'hyperthermie comme signe infectieux, oubliez. L'infection, ça prend du temps. Étant donné qu'il s'agit d'une intervention non programmée (on prévoit rarement de se péter le fémur...), la fièvre postopératoire peut être un signe infectieux sans rapport avec l'intervention (il a le droit de couver la grippe depuis deux jours et de la faire juste après son opération). Mais la surveillance de la température sert surtout à savoir si le patient se réchauffe après le bloc opératoire (lire sur la feuille d'anesthésie la température du patient au moment de la sortie de salle, ou de l'extubation). Et l'hyperthermie postopératoire doit également faire évoquer une hyperthermie maligne (certaines formes sont frustres, et/ou surviennent à retardement).
Fresinus a écrit :-EVA
L'EVA est une échelle. Il en existe d'autres. Je préfère parler d'évaluation de la douleur. Préciser qu'il existe des feuilles spécifiques, et surtout des protocoles de prise en charge de la douleur, soit spécifique au patient (une prescription conditionnelle), soit généralisé à tout le service, soit spécifique d'un type d'intervention...
Fresinus a écrit :-attentif aux risques trombo-emboliques (DROC, Hommans)
En postopératoire immédiat, rarissime, sauf si le préopératoire a été long (depuis combien de temps s'est-il pété le fémur ?). Et si je cherche
DROC, j'obtiens
déclaration réglementaire d'ouverture de chantier... Remarquez, pour de la chirurgie, on peut penser que c'est l'autorisation d'opérer...
Fresinus a écrit :Administartion des PM PRFENID (AINS) + PERFALGAN (ATG) surveimmance efficacité + EI
Il doit s'agir d'un code secret...
Fresinus a écrit :2-causes probables=>hypoglycémie, surdosage en morphine, début de choc séptique, de choc hémorragique. (est il indispensable de citer les causes ou pas ???)
Non, ça n'est pas indispensable de citer des causes probables. Et si vous en citez, vous avez droit à une voire deux, mais pas quatre. Et de préférence utilisez des formulations prudentes, sinon ça va être votre fête... Là, par exemple, on va vous demander la définition du choc septique, la définition du choc hémorragique, quelle différence faites-vous entre infection, sepsis grave, choc septique, quelle différence faites-vous entre hémorragie, collapsus et choc hémorragique, et quels sont les signes parmi ceux proposés qui évoquent un surdosage en morphine...
Je ne suis pas devin, mais je dirais qu'il y a deux causes probables : le patient saigne (formulation beaucoup plus prudente que "choc hémorragique"), ou le patient a une glycémie basse. Ces deux hypothèses diagnostiques peuvent donner les signes évoqués : confus, en sueurs, agité.
Fresinus a écrit :Calmer, rassurer le patient, installer en position demi assis
Ça dépend de la prescription postopératoire quant à la position postopératoire, et surtout ça dépend de sa PA : si on met demi-assis un hypotendu allongé, ça ne va pas l'aider à envoyer du sang dans son cerveau...
Fresinus a écrit :Mettre le patient sous monitorage continu
Ça, vous l'avez déjà fait lors de son installation.
Fresinus a écrit :-Ventilation=>FR+SaO2 à la recherche d'une DRA
DRA, directives régionales d'aménagement.
Fresinus a écrit :-HDM=>
HDM signifie "histoire de la maladie". Ça ne s'applique pas dans le cas présent.
Fresinus a écrit :pose 2é VVP et prlvt d'un BS=>NF IONO U C COAG HEMOC PCT CRP et en artériel GDS + LACTATES
et un peu plus loin :
Fresinus a écrit :Sur PM:
Si hTA,passage remplissage actif avec cristalloides ou colloides et preparation vasopresseurs si refractaire au remplissage.
Là encore, votre compte est bon mon gaillard... Parce que la pose d'une voie veineuse périphérique
(j'ai supposé que c'était ce que signifiait VVP, mais ça peut être Vélizy Villacoublay Plongée ?), et aussi les examens sanguins, c'est une prescription médicale... Exercice illégal de la médecine...
Ne vous lancez pas dans la prescription des examens. Si vous évoquez des examens sanguins, ne parlez que de ceux qui sont indiscutables et qui vous donnent un résultat immédiat. Par exemple, CRP et PCT, vous n'aurez pas le résultat avant une heure (alors qu'une glycémie capillaire et une hémoglobine capillaire, c'est moins d'une minute, et que les gaz du sang peuvent être obtenus très rapidement).
Et au passage, puisque vous parlez de
remplissage actif avec cristalloides ou colloides et preparation vasopresseurs si refractaire au remplissage, on vous demandera ce qu'est un remplissage actif, quel colloïde, quel cristalloïde, c'est quoi au fait ces oïdes ? Quels sont les critères de choix, les doses ?
Fresinus a écrit :Si Choc séptique=> demarrage ATBth à large spectre
Vous, vous aimez le risque... Réponse du jury : c'est quoi, un antibiotique à large spectre ? Pourquoi choisir un atb à large spectre dans ce cas précis ? Vous pensez à quel germe, quel type d'infection ? Vous proposez quel(s) atb ? Quelle dose ? Quelle durée ?...