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Posté : 21 janv. 2009, 12:07
par Maxime
Chez nous, une IADE a appliqué la "Méthode Nozinan", en SSPI. Appel du MAR pour TOUTES les extubation... Et elle a tenu bon toute la journée.

A priori, petites frictions en SSPI, puis convocation chez les cadres avec le MAR, mais elle ne s'est pas dégonflée. Au final, la question serait abordée à la prochaine réunion de pôle.

Je parle au conditionnel car ce sont des éléments qu'on m'a raconté, je
n'ai pas croisée notre collègue depuis.

Ce qu'il en ressort, c'est que ça marche, et même bien.

Néanmoins, ça implique d'avoir un aplomb certain, ce qui n'est pas forcement évident pour tous, surtout sur du long terme. Et ce, malgré la légitimité de ce comportement donnée par le papier de la SFAR.

Là encore, comme le dit Marc, l'importance du soutien entre collègue, de travailler ensemble, est primordiale, pour aider faire face à ce genre de pression.

Je maintien également que le principe d'une grève d'une ou deux heure le matin est également un très bon moyen de mettre les MAR face a leurs propres incohérences (bien sur, les respirateurs seront éteint en fin de journée et les circuits débranchés, comme le recommandent les constructeurs...), et les chirurgiens ne tarderont pas a raler devant le retard du tableau opératoire.

Je vous tiendrai au courant des décisions de notre conseil de pôle sur le sujet.

Posté : 09 févr. 2009, 23:33
par zeb
Nozinan a écrit :Pourquoi ne pas bêtement respecter la loi et leurs recommandations:

étant donné qu'aucun protocole d'anesthésie n'est prescrit, (un protocole d'anesthésie est un protocole de soin détaillé des procédures à mettre en oeuvre, ce qui n'est JAMAIS fait !!!)

Fini la préparation des médicaments s'ils ne sont pas prescrit (posologies+daté+signé), fini les réinjections, ne prenons plus d'initiatives ! N'acceptons plus les prescriptions orales !
Rangeons le matériel, effectuons nos traçabilités : BREF Faisons la grêve du Zêle

Rien qu'en faisant cela nous serons dans une légalité parfaite, s'ils veulent jouer aux cons, ils ne sont pas sûr [de perdre] !

Y a plus qu'à !

Posté : 10 févr. 2009, 00:18
par zeb
Si vous voulez que les gens vous écoutent, il ne suffit pas de leur taper sur l'épaule. Il faut y aller à coup de marteau.

Posté : 10 févr. 2009, 01:31
par Bruno huet
Bonsoir

Juste que pour l'instant il ne s'agit que de proposition de la SFAR.

Juste pour dire que nous appliquons une prescription qui correspond à une technique d'anesthésie qui nous est enseignée. Nous n'avons pas besoin de prescription aussi précise que pour une activité IDE.
Les protocoles sont une approche différente de certaines activités comme pour ne donner que deux exemples, la désinfection du matériel ou de protocole d'urgence.
" Fini la préparation des médicaments s'ils ne sont pas prescrit (posologies+daté+signé)" Non il n'y a pas besoin de prescription daté et signé avec la posologie pour préparer les drogues d'anesthésie en usage dans le service seulement que le MAR pour des raisons médicale peut vouloir apporter des changements.
" fini les réinjections, ne prenons plus d'initiatives ! " l'entretien de l'anesthésie n'est pas remis en cause par la SFAR
N'acceptons plus les prescriptions orales ! Elles sont légales dans le cadre de l'urgence ou d'activité comme l'anesthésie au bloc ou en SMUR.

Je suis entièrement d'accord pour faire la grève du zèle, mais attention de ne pas se faire sanctionner administrativement sur des actions parfaitement légales et non remise en cause par la SFAR.
Cordialement
Bruno H

Posté : 10 févr. 2009, 07:57
par ephedrinebonnemine
merci!

Posté : 10 févr. 2009, 11:37
par Nozinan
Et non, je ne suis absolument pas d'accord avec ce que bruno vient d'écrire... la loi reste la loi, L'infirmier anesthésiste tout comme l'infirmier devrait travailler sur prescription datée, signée (protocole d'anesthésie).
Tout ce qui se fait en dehors de cela est illégal (même si c'est ce qu'il se passe tous les jours. (Cf. enquête SNIA sur les pratiques déclarées des IADE 2001 : Mieux connaître les IADE.
Un Iade ne sera jamais sanctionné administrativement s'il refuse de travailler sans prescriptions (hors urgence biensûr...)

Posté : 10 févr. 2009, 12:34
par waffi
Bonjour,

Un protocole d'anesthésie ne dit pas que l'on doit réinjecter x mcg de suf toutes les 40 min ou selon le temps opératoire, il fixe les drogues pour l'induction et l'entretien mais pas les doses surtout pour ce dernier.
Si l'IADE devait travailler sur prescriptions rédigées comme dans n'importe quel autre service de soins, on ne s'en sortirait pas.
Je ne me vois pas biper le MAR pour lui demander si je peux changer la MAC du Des.
Toutefois, le relais antalgique, anti-inflammatoire, contre les NVPO, ne nous laisse pas trop le champ libre sans prescription écrites, datées, signées, du moins en théorie.

Posté : 10 févr. 2009, 14:52
par Nozinan
j'ai bien conscience que notre formation et le "bon sens" nous permettent de travailler hors prescription systématique. Inimaginable d'appeler le MAR pour chaque approfondissement ou allègement de l'anesthésie...

Seulement la loi est claire : il faut qu'il y ait un protocole d'anesthésie prescrit pour que l'IADE puisse travailler.
Le problème c'est qu'il n'existe aucunes données sur ce que devrait contenir un protocole d'anesthésie,; la SFAR malgré le nombre important de publications ne définit pas le protocole d'anesthésie... Ce protocole doit répondre à ce que les juristes entendent par protocole de soin :("énoncé détaillé des procédures à mettre en oeuvre pour la réalisation d'une opération") et on en est bien loin : "AG diprivan sufenta" n'est pas un protocole d'anesthésie !
va voir là :

http://www.infirmiers.com/doss/protocoles_soins.php

Le fait que les Mar ne prescrivent que trés rarement un protocole d'anesthésie détaillé nous empêche d'effectuer notre travail dans la légalité. Ce n'est pas moi qui le dit c'est Nathalie Lelièvre...

Alors fini l'hypocrisie, soit l'on nous reconnaît vraiment une autonomie (même relative) du fait de notre formation, soit il faut obliger les MAR de tout protocoler (même si selon moi cela est IMPOSSIBLE...)

Posté : 10 févr. 2009, 17:22
par KtKo
Je pense que Nozinan à raison, la loi n'autorise personne en dehors d'une entité médicale à prescrire ou plus simplement à décider d'une thérapeutique (le mot ne convient pas car nous ne traitons pas une maladie mais bon...). Pourtant décider d'une thérapeutique, c'est bien ce que nous faisons tous les jours au bloc à la tête du patient.
Décider d'atropiner, de pousser un peu d'éphédrine, de passer un HEA...c'est bien des choses que théoriquement il n'est pas permis d'instaurer sans avis médical pour un personnel paramédical. Certains amis IDE ne comprennent d'ailleurs toujours pas comment cela est possible et accepté par tous (MAR et iade...).

Moi je crois que finalement l'entité médicale s'arrange bien de ça et qu'en même temps...ça coince. Ca les coince car la SFAR a du mal à admettre légalement et publiquement ces compétences et cette réalité quotidienne. Ils veulent rester décisionnaires, garder la première place, celle du héros, du capitaine... Ca n'est pas dans leur intérêt d'accepter ce partage de compétences. Combien même nous ne seront jamais à leur niveau.
Et d'un autre coté, ça les arrangent car du coup dans le silence du bloc, des petites mains s'affairent à remplir les salles, faire tourner le truc...
Je te caresse au bloc, "c'est avec toi que je préfère bosser"... les trucs glisser comme ça vite fait à tout le monde... Et de l'autre côté, je t'écrase, toi et tes pseudo compétences, au journal officiel.

Alors je pense qu'en effet,
> Soit l'entité médicale assume et dit " ok, on vous reconnait des compétences, et avec votre formation il est logique que vous puissiez assumer bons nombres de situations..." (c'est à dire la réalité) et à ce moment là, qu'ils aillent jusqu'au bout : qu'ils nous valident publiquement et légalement une certaine autonomie (prescription limitée, reconnaissance statutaire, salariale...). A nous, le moment venu, de sortir le papier et de dire "du coup, notre traitement n'est pas à la hauteur de nos responsabilités".

> Soit l'entité médicale n'assume pas et dit " non, vous ne pouvez pas gérer tous seul", "...extubation en présence du MAR"..etc...(ce qui n'est pas la réalité quotidienne) et alors là les iade pourront dire " Ah bon ok, je ne suis qu'infirmier, et bien va s y gratte ton protocole, je touche à rien sans avis, sauf au téléphone pour crier que le patient fait une monstrueuse bradycardie à 48 bpm qui m'a fait très peur sur le coup...".
Là il faudra y aller à fond. Bien sur je n'accepte pas de prescriptions téléphoniques, ça ne rentre pas dans le cadre légale de mes compétences. Bien sûr, le MAR doit rester accessible, a proximité. Et ça va pas être facile. Ni pour les uns, ni pour les autres.

On ne peut pas de notre côté être border line également. On est perdant à ce jeux là. Et je pense, pour rejoindre ce que je disais il y a quelques jours, que si on va vers ce genre de conflit...aïe aïe ça va barder copieux.

Mais en même temps, on ne peux pas se satisfaire d'une situation, qui n'apporte de bien à la profession que la gratitude et l'auto satisfaction. En dehors de ça, la situation n'apporte que mépris et profit de l'entité médicale, tout en nous installant dans un contexte border line et risqué sur le plan judiciaire.
Encore une fois, je pense que certains MAR et peut être beaucoup ne sont pas anti IADE. Mais à nous de faire assumer à nos collègues médecins ce dont ils s'arrangent au quotidien.

Ajoutons à cela, les différences de points de vue des iade entres eux, certains ne veulent pas assumer leur propre niveau à cause des responsabilités que cela sous-tend. A notre tours aussi d'assumer une décision, nos compétences.
Egalement, regardez comme ça sent la poudre dès que l'on parle des "anciens", qui se sont certes battus pour la profession mais qui délaissent d'une certaines façon les plus jeunes, réellement défavorisés salarialement vis-à-vis d'eux. Regardez la difficulté de concentrer les troupes, l'attentisme des jeunes IADE... ?! moi dedans j'admets.
Ajoutons encore la situation sociale actuelle qui donne encore plus d'échos à la non-reconnaissance des iade par la sfar auprès des politiques. Sans compter les lobbys et la toute puissance de l'entité médicale qui règne dans le système français. Pour le politique, qui n'a plus de sous pour revaloriser quiconque, cette non reconnaissance tombe bien. Et cela la sfar le sait bien.

Mais bon j'arrête.
A plus.

Posté : 10 févr. 2009, 20:46
par zeb
Ce dernier post résume bien la situation.

On est au milieu. En théorie, le droit de ne rien faire sans prescription. En pratique, on fait ce qu'on nous demande sans en avoir le bénéfice ni la reconnaissance.

De quel côté voulez vous aller ?
Je sais que la voie du milieu est toujours la meilleure comme nous l'enseigne le pavé mosaïque mais il y a un moment ou il va falloir se décider à tous bouger d'un côté ou de l'autre ...

Posté : 10 févr. 2009, 20:57
par Maxime
KtKo a fait une excellente synthèse de notre situation, que je partage entièrement personnellement.

Globalement, tous les MAR nous aiment bien dans les blocs (ça aide a nous faire bosser sans qu'on les dérange en pleine réflexion en salle de repos), mais aucun ne reprendra 10% de la vaseline qu'on nous passe au quotidien lors des rencontres de la SFAR... Au contraire même, l'exemple récent du texte de décembre le prouve.

Même si c'est bon de rappeler ces faits, pour ouvrir les yeux à notre profession (du moins pour ceux qui passent sur internet), informer les étudiants et prévenir les candidats, après l'information, il faut savoir passer à l'action...

Qui, pour quoi, comment on s'y prend, comment on s'organise... C'est toujours a partir de ce point que ça bloque

Posté : 10 févr. 2009, 21:04
par zeb
Je pense que le post de KtKo fait un bon début d'idée pour une lettre que l'on pourrait commencer à faire circuler à travers la France. Nous avons tous plein d'idées d'action ! Il faut juste déclencher le truc.
Je suis ok pour faire le tour des blocs de ma région s'il faut mobiliser. Je veux distribuer des tracts, informer, motiver, écrire et faxer à tous les journaux ... Voilà qui ferait un bon début si tout le monde si met.

Il nous faut quelqu'un avec quelque talent littéraire pour faire une jolie lettre reprenant les informations de la synthèse de KtKo et nos revendications ! Ensuite y a plus qu'a faire circuler.

Il faut informer avec de réclamer.

Posté : 10 févr. 2009, 21:15
par Maxime
Je pense que ton idée de diffuser un courrier bien clair en se basant sur ce qui a été dit est un excellent point de départ.

Partons d'un post dédié sur le sujet, pour plus de clarté.

Je mettrai le post initial à jour en fonction des modifications souhaitées pour arriver à un courrier qui conviendra au plus grand nombre.

Ensuite, à chacun de faire un copier/coller (je mettrai en ligne une version .pdf également pour faciliter la diffusion).

Faisons des choses dans l'ordre, commençons par informer le plus grand nombre et battre le rappel pour trouver des relais locaux...

J'attends de voir si un minimum d'entre nous est motivé par cette idée pour lancer le post dédié....

Posté : 10 févr. 2009, 21:17
par zeb
Vraiment motivé. Comme tu le dis, c'est un bon départ. Si on s'y met tous, on peut vraiment communiquer la dessus.

Posté : 10 févr. 2009, 21:28
par zeb
Le post dédié avec un petit lien sur la page d'accueil avec un appel aux bonnes volontés devraient permettre de bien démarrer. J'espère un effet boule de neige sur la suite de la communication.

Posté : 10 févr. 2009, 21:55
par protolo
en fusionnant ce sujet avec celui intitulé "rien ne change" ,le débat ne vat -il pas progresser pour aboutir à un vrai mouvement commun avec de reéls débats d'idées aboutissant à des propositions concrètes ?
qu'en pensez vous ?

Posté : 10 févr. 2009, 21:56
par kaaron
zeb a écrit :Je pense que le post de KtKo fait un bon début d'idée pour une lettre que l'on pourrait commencer à faire circuler à travers la France. Nous avons tous plein d'idées d'action ! Il faut juste déclencher le truc.
Je suis ok pour faire le tour des blocs de ma région s'il faut mobiliser. Je veux distribuer des tracts, informer, motiver, écrire et faxer à tous les journaux ... Voilà qui ferait un bon début si tout le monde si met.

Il nous faut quelqu'un avec quelque talent littéraire pour faire une jolie lettre reprenant les informations de la synthèse de KtKo et nos revendications ! Ensuite y a plus qu'a faire circuler.

Il faut informer avec de réclamer.
+1

Excellente idée que vous avez là !

Regrouper les idées, les "doléances", les structurer, diffuser au plus grand nombre, afficher (et pour ça comptez sur les étudiants :wink: ), en parler, en faire parler, bref mobiliser sur le sujet auquel chacun pense dans son coin...
Super motivé également !
Pourquoi pas faire une lettre ouverte à la SFAR aussi avec copie à la ministre de la santé pour l'avertir de ce qu'il se passe réellement dans son système de santé, comme ça elle ne pourra pas dire qu'elle n'était pas au courant...
Et copie aux médias également, même si peu d'espoir de ce coté-là mais y'a toujours "le canard" et quelques autres qui pourraient être intéressés !
Utilisons tous les moyens possibles de communication, diffusion à tous les cadres IADE en poste, à tous les directeurs d'école. Certains feront le relai.
Voir aussi avec le SNIA si possible d'utiliser leur annuaire pour diffusion.

A nous de faire bouger les choses ! :cheers

Posté : 10 févr. 2009, 21:59
par heliosvp
Pour info, on peut très bien être dans l'annuaire du SNIA sans pour autant être adhérent.

Posté : 10 févr. 2009, 22:45
par Ouilliam
Serait ce LE tounant de notre profesion??????????????

Posté : 10 févr. 2009, 23:34
par protolo
désolé d'ètre un peu pessimiste mais pour que ce soit un tournant ,il faudrait déjà que ceux qui nous lisent sans jamais écrire (anciens comme jeunes) se mettent à donner aussi leurs avis .....
là naitra peut ètre une réelle force à opposer en tant qu'iade et ....tout simplement en tant qu' ouvrier de la santé
et quel beau métier ...! :smt019