Chers professionnels, nous sommes Vinciane et Jade, étudiantes IADE en deuxième année à l’école de l’APHP.
À travers ce questionnaire, nous souhaitons réaliser un état des lieux sur les techniques de préoxygénation des patients obèses au bloc opératoire.
D’avance, nous vous remercions de prendre quelques minutes pour répondre à ces questions de manière anonyme. Ayant pour but d’étudier les pratiques quotidiennes des professionnels de l’anesthésie concernant la préoxygénation du patient obèse, nous vous serions reconnaissantes de répondre le plus honnêtement possible sans vérifier au préalable vos connaissances.
Merci d'avance.
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIp ... sp=sf_link
LA PRE OXYGENATION DU PATIENT OBESE
Modérateur : Marc
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Re: La pré-oxygénation du patient obèse
Vous êtes étudiantes infirmières anesthésistes à l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Pour parler d'état des lieux, il faudrait a minima que les répondants forment un échantillon représentatif de la population. Je doute que deux étudiants aient les moyens de constituer cet échantillon. C'est une des difficultés de ce mémoire de recherche, se prendre au sérieux sans se prendre au sérieux.Vinciane92 a écrit :À travers ce questionnaire, nous souhaitons réaliser un état des lieux sur les techniques de préoxygénation des patients obèses au bloc opératoire.
Problème de ponctuation.Vinciane92 a écrit :D’avance, nous vous remercions de prendre quelques minutes pour répondre à ces questions de manière anonyme. Ayant pour but d’étudier les pratiques quotidiennes des professionnels de l’anesthésie
Je trouve ça très désagréable de douter a priori de l'honnêteté du répondant.Vinciane92 a écrit :nous vous serions reconnaissantes de répondre le plus honnêtement possible
En français, on économise les majuscules. Les sigles et autres acronymes doivent être explicités avant leur utilisation. Les acronymes (qui peuvent se prononcer) qui comportent quatre lettres ou plus s'écrivent avec une capitale initiale et les autres lettres en minuscule, voire entièrement en minuscule quand ils sont d'usage courant.Questionnaire mémoire IADE LA PRÉOXYGÉNATION DU PATIENT OBÈSE
Iade, Unicef, sida…
Il est déconseillé d'écrire une phrase ou plusieurs mots en majuscule. Implicitement, ça signifie que vous criez. Et personne n'a envie de se faire crier dessus.
Cf. supra.Chers professionnels, nous sommes Vinciane et Jade, étudiantes IADE en deuxième année à l’école de l’APHP.
Cf. supra.À travers ce questionnaire, nous souhaitons réaliser un état des lieux sur les techniques de préoxygénation des patients obèses au bloc opératoire.
Éviter d'écrire en gras, c'est pareil que les majuscules, ça revient à parler fort.
Autre chose, je sais lire, je sais repérer les mots-clefs. Plusieurs occurrences.
Expliciter les sigles.Ce questionnaire est adressé aux IADE et aux MAR.
C'est une très mauvaise idée d'inclure plusieurs populations. Vous n'obtiendrez pas un échantillon comparable, les comparaisons ne s'appuieront donc pas sur des arguments statistiques valables. Et d'autre part, nous ne faisons pas le même métier, et nous n'avons pas les mêmes pouvoirs décisionnels.
Dans votre introduction, j'attends une présentation plus complète. En particulier votre cheminement, ce qui fait que vous travaillez sur ce sujet. Et une définition précise de votre public cible, avec des critères d'inclusion et d'exclusion. Par exemple, si je suis retraité, si je suis cadre, est-ce que je fais partie de votre public cible ?
À part ça, on retrouve les défauts habituels des questionnaires d'enquête. Écueils que vous auriez pu éviter si vous aviez lu les autres réponses faites aux autres questionnaires, ou le sujet proposant des axes d'amélioration aux questionnaires.
IMC, abréviation non définie.À partir de quel IMC considérez-vous un patient obèse?
Je ne comprends pas l'intérêt de ce genre de questions. La définition existe, je ne m'estime pas spécialiste et en capacité de donner mon avis ou de réécrire la définition.
Quand je réponds, c'est selon moi.Selon vous, quelles sont les répercussions principales de l’obésité sur la physiologie respiratoire d’un patient adulte?
Terme non défini.SAS
Terme non défini.Diminution de la CRF
Terme non défini.Diminution du temps d’apnée
Terme non défini.Augmentation de la VO2
Terme non défini.VNI +/- PEP
À mon tour de vous poser des questions… Ce questionnaire a-t-il été relu ? Et si oui, par qui ? Ce questionnaire a-t-il été validé ? Et si oui, par qui ? Est-ce que, lors de votre formation, un intervenant a évoqué les problèmes que je soulève ?
Voili voilà !
- Maxime
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Re: LA PRE OXYGENATION DU PATIENT OBESE
Le sniper est toujours en forme :)
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Re: LA PRE OXYGENATION DU PATIENT OBESE
En fait, j'aimerais bien intervenir en amont. C'est d'ailleurs ce que je fais en postant quelques conseils concernant les questionnaires. Et si un cadre formateur me propose d'intervenir dans son école, je suis disponible. Je prépare le diaporama demain ;-)
Allez, je vais en faire rêver (ou râler) quelques-uns : j'ai eu mon diplôme d'État d'infirmier anesthésiste à une époque où il n'y avait pas de mémoire, de TIP, de questionnaire d'enquête… Je vois bien comment ça se passe, nous étions, et les étudiants le sont encore, pressés par le temps. Du coup, on vient ici (ou ailleurs) pour poster un lien vers son questionnaire, alors qu'il est déjà rédigé (et validé, j'y reviendrai). On se dit que pour avoir beaucoup de clics, il faut inclure beaucoup de gens et distribuer beaucoup de questionnaires. Pour faire des statistiques sur beaucoup de personnes, parce que dans le cours de statistiques, on a retenu que quand il y a un grand effectif c'est mieux.
La vraie difficulté de ce travail de recherche, et entre autres de l'enquête, c'est que tout le monde sait que c'est bidon. Vous avez vu un protocole de recherche ? Il faut combien de personnes pour le réaliser ? On s'entoure, des assistants de recherche clinique, un statisticien, des médecins de tous horizons*… Il y a même une -ou plusieurs- personne qui cherche un nom sympathique pour l'étude. Par exemple, quand on a étudié l'intérêt de la thrombolyse dans l'arrêt cardiaque, il y a un type génial qui a trouvé un nom sympathique : TROICA, pour “ThrOmbolysis In Cardiac Arrest”. Alors, comment voulez-vous qu'un ou deux étudiants seuls dans leur coin, puissent produire un travail scientifique ?
Eh bien, malgré tout ça, je dis qu'il faut se prendre au sérieux. Vous avez déjà lu le papier qu'on remet à un patient pour lui proposer de participer à une étude scientifique ? On leur détaille tout. Qui, comment, pourquoi, avec quels moyens…
Et à défaut de pouvoir toucher un échantillon représentatif, l'étudiant peut éviter quelques écueils, et présenter d'emblée les limites de son enquête.
La majorité des remarques que je propose en relisant des questionnaires sont à la portée du premier venu. Fautes d'orthographe, négligences typographiques (« avez vous » au lieu de « avez-vous »), pas de définition du public cible, présentation sommaire, répartition par tranches, mélange d'échelles subjectives et objectives… Ce sont des problèmes qui pourraient être vus par n'importe qui. Pourtant, dans un bon nombre de cas, le questionnaire a été relu, par un formateur, et par le directeur de recherche. Et bien entendu par son auteur. Concernant la relecture par l'auteur, qu'il passe à côté des fautes c'est normal. Il y a un stade où on ne voit plus rien. Mais pourquoi ça n'a pas été souligné par le formateur ? Bien sûr, son rôle n'est pas de corriger les fautes d'orthographe, mais il peut inciter l'étudiant à le faire, en lui donnant un exemple. Ou alors tout le monde s'en fout ?
* Référence à une étude sur certains médicaments donnés à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde (ou syndrome coronarien aigu).
Allez, je vais en faire rêver (ou râler) quelques-uns : j'ai eu mon diplôme d'État d'infirmier anesthésiste à une époque où il n'y avait pas de mémoire, de TIP, de questionnaire d'enquête… Je vois bien comment ça se passe, nous étions, et les étudiants le sont encore, pressés par le temps. Du coup, on vient ici (ou ailleurs) pour poster un lien vers son questionnaire, alors qu'il est déjà rédigé (et validé, j'y reviendrai). On se dit que pour avoir beaucoup de clics, il faut inclure beaucoup de gens et distribuer beaucoup de questionnaires. Pour faire des statistiques sur beaucoup de personnes, parce que dans le cours de statistiques, on a retenu que quand il y a un grand effectif c'est mieux.
La vraie difficulté de ce travail de recherche, et entre autres de l'enquête, c'est que tout le monde sait que c'est bidon. Vous avez vu un protocole de recherche ? Il faut combien de personnes pour le réaliser ? On s'entoure, des assistants de recherche clinique, un statisticien, des médecins de tous horizons*… Il y a même une -ou plusieurs- personne qui cherche un nom sympathique pour l'étude. Par exemple, quand on a étudié l'intérêt de la thrombolyse dans l'arrêt cardiaque, il y a un type génial qui a trouvé un nom sympathique : TROICA, pour “ThrOmbolysis In Cardiac Arrest”. Alors, comment voulez-vous qu'un ou deux étudiants seuls dans leur coin, puissent produire un travail scientifique ?
Eh bien, malgré tout ça, je dis qu'il faut se prendre au sérieux. Vous avez déjà lu le papier qu'on remet à un patient pour lui proposer de participer à une étude scientifique ? On leur détaille tout. Qui, comment, pourquoi, avec quels moyens…
Et à défaut de pouvoir toucher un échantillon représentatif, l'étudiant peut éviter quelques écueils, et présenter d'emblée les limites de son enquête.
La majorité des remarques que je propose en relisant des questionnaires sont à la portée du premier venu. Fautes d'orthographe, négligences typographiques (« avez vous » au lieu de « avez-vous »), pas de définition du public cible, présentation sommaire, répartition par tranches, mélange d'échelles subjectives et objectives… Ce sont des problèmes qui pourraient être vus par n'importe qui. Pourtant, dans un bon nombre de cas, le questionnaire a été relu, par un formateur, et par le directeur de recherche. Et bien entendu par son auteur. Concernant la relecture par l'auteur, qu'il passe à côté des fautes c'est normal. Il y a un stade où on ne voit plus rien. Mais pourquoi ça n'a pas été souligné par le formateur ? Bien sûr, son rôle n'est pas de corriger les fautes d'orthographe, mais il peut inciter l'étudiant à le faire, en lui donnant un exemple. Ou alors tout le monde s'en fout ?
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Re: LA PRE OXYGENATION DU PATIENT OBESE
Comme toutes les remarques précises ciblant avec précisions nos points a améliorer, Yves fait parfois lever les yeux avec ces listes de correctifs, mais je le rejoint complètement sur ce que serait sa plus value au début de la conception des questionnaires.
N'hésitez pas à venir échanger sur vos projets d'enquêtes sur le post qu'il mentionne, l'aide sera précieuse
Conseils concernant les questionnaires
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