Intéressant tout cela... Prix des consommables... ok, tout ça j'en ai fait le constat.
Premier point :
Il me semble qu'il serait important de signaler deux études sur le Bis.
- La première est anglaise et porte sur 1400 patients.
Elle montra à l'époque qu'il y avait autant de mémorisation per opératoire que l'on monitor le sommeil ou pas par le Bis analyse
... Cela laisse rêveur... (je chercherai les références si cela vous intéresse)
- La deuxième concernait un point non soulevé dans votre étude.
Est-il exact que la mortalité augmente chez les patients qui ont un bis inférieur à 45 durant une heure ? Cette étude est disponible sur le site de la SFAR dont voici un lien :
Deuxième point :
Je suis le seul infirmier-anesthésiste a utiliser le Bis dans notre bloc opératoire et seulement lors de la présence d'étudiants, dans un but d'enseignement. (Nous sommes 23 infirmiers anesthésistes).
Car lorsque qu'un avantage semble démontré dans une étude, le contraire est publié le lendemain.
Nous ne pouvons pas faire ce constat par exemple avec la mesure de la saturation !
Ce qui veut dire que la fiabilité des informations, que l'intérêt même de la mesure par le bis analyse est ... tout à fait relatif et qu'il n'y a pas de consensus véritable sur le sujet.
Je me retrouve au bloc ce matin...
Comme d'habitude !
Et je me suis dit que si l'on devait trouver une raison d'utiliser ce Bis, l'intervention que nous pratiquons en est peut-être une.
Il s'agit d'une DPC sous péridurale thoracique.
Nous savons que le niveau de l'analgésie est tout à fait satisfaisant. Les mesures effectuées, les tests exécutés sur notre patient, avant son endormissement nous montrent une installation parfaite de la péridurale et un niveau suffisant.
Dans de telles interventions, longues, parfois difficiles, on ne peut demander au patient d'être conscient, on pratique donc une AG avec intubation, sous sevorane le plus souvent, puis nous injectons, si le chirurgien est gêné, des curares classiques.
Le Bis, je disais trouve, me semble t'il toute sa place car nous n'avons pas besoin, et pour cause de morphiniques.
A t''on besoin forcément d'être avec une MAC à 1 ?
A mon avis non, un léger sommeil est suffisant, léger mais mesuré !
En ce moment, le patient dort avec une MAC à 0.6, ne présentant aucun signe cardio vasculaire.
Et le BIS me confirme par la même occasion, ce sommeil, en effet, à 0.6 de MAC, nous obtenons un indice de 33.
Je me suis dit que nous étions un peu bas et pouvions tolérer entre 40 et 50. J'ai allégé, la quantité délivrée d'hallogéné, mal m'en a prit, le patient a débuté une phase de réveil dans les 10 minutes, BIS à 85.. Je suis donc revenu à MAC.0.6 et tout va bien.
Au fond, le BIS m'a permis de régler, d'ajuster parfaitement la quantité de somnifères, mais... pourquoi n'ai-je pas pu anticiper ce "réveil" ?
Il aurait fallut pour cela que je mette en marche les alarmes prévues sur l'appareil.. Nous avions oublié ce détail, détail ayant une importance non négligeable. CQFD